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Sondages défavorables, prêts bancaires refusés… pourquoi la campagne d’Anne Hidalgo patine-t-elle ?

Dans la dernière enquête d’OpinionWay pour CNEWS, publiée jeudi 18 novembre, la candidate du PS était créditée de 5% des intentions de vote pour le premier tour du scrutin.[Patrick HERTZOG / AFP]

En difficulté dans les sondages depuis plusieurs semaines, Anne Hidalgo se serait en outre heurtée aux refus de plusieurs banques pour un prêt visant à financer sa campagne électorale pour la présidentielle.

Dans la dernière enquête d’OpinionWay pour CNEWS, publiée jeudi 18 novembre, la candidate du PS était créditée de 5% des intentions de vote pour le premier tour du scrutin, derrière Jean-Luc Mélenchon (LFI, 9%) et Yannick Jadot (EELV, 8%). Fort de ces estimations, l'écologiste a même renouvelé dimanche son appel à une unification de la gauche derrière sa candidature.

Cette tendance négative pour la maire de la capitale, qui a semblé se confirmer ces dernières semaines, est inquiétante dans la mesure où le Parti socialiste pourrait être fragilisé sur le plan économique en cas de mauvais résultat de sa candidate lors de l’élection présidentielle en 2022.

En dessous de 5%, elle récupérerait 4,75% du plafond des dépenses du premier tour, soit un peu plus de 800.000 euros. En revanche, au-dessus de ce chiffre, Anne Hidalgo bénéficierait d’un remboursement maximal à hauteur de 47,5% de ses dépenses, c’est-à-dire 8 millions d’euros.

Des refus de prêts bancaires pour sa campagne

D’après les informations fournies par Le Figaro vendredi, plusieurs institutions bancaires, dont la banque historique du PS, à savoir le Crédit coopératif. Toutes en effet auraient refusé d’accorder un prêt à l’ancienne conseillère régionale d’Île-de-France pour financer sa campagne électorale.

Selon la source citée par le journal, le Crédit coopératif ne prêterait plus de fonds en cas de candidature n’étant pas créditée d’au moins 8% des intentions de vote dans plusieurs sondages. Une condition apparaissant comme de plus en plus inaccessible pour Anne Hidalgo en raison de sa dynamique lors des dernières semaines.

La saleté et le crack comme points noirs à Paris

De plus en plus médiatisé cette année, le fléau du crack dans la capitale pourrait avoir constitué chez elle une sérieuse épine dans le pied. Début novembre, 17 collectifs, 9 associations et un musée ont adressé un courrier pour réclamer de l’aide à Emmanuel Macron fustigeant la politique en la matière menée par la municipalité.

Autre point noir reproché à l'action d’Anne Hidalgo : la saleté qui gagnerait du terrain dans la ville. Le phénomène a notamment été mis en lumière par le mouvement et le hashtag #saccageParis lancé par le compte @Paname Propre sur Twitter le 21 mars dernier qui avait récolté plus de 25.000 messages en deux semaines.

L’élue a par ailleurs été jugée comme une «mauvaise candidate» pour le scrutin présidentiel par 74% des personnes interrogées lors du baromètre d’octobre réalisé par Odoxa pou la Presse Régionale. Parmi les plus gros reproches portés, 74% des sondés ont indiqué qu’elle n’inspirait pas confiance, 71% ont remis en question sa proximité avec les gens et 69% l’ont déclaré incompétente.

Pour tenter de relancer sa campagne, Anne Hidalgo va quoi qu'il en soit multiplier les déplacements sur le terrain toute cette semaine, comme ce fut le cas à Mulhouse (Haut-Rhin) ce lundi.

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