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Migrants morts dans la Manche : ce que l’on sait avant la réunion européenne à Calais ce dimanche

Après le naufrage d’un bateau de migrants survenu mercredi dernier, coûtant la vie de 27 personnes, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, doit se réunir ce dimanche à Calais avec ses homologues allemand, néerlandais et belge. Une réunion européenne qui se fera finalement sans les Britanniques, puisque leur invitation à été retirée.

Cette rencontre européenne qui a pour but de «lutter contre l’immigration clandestine et les réseaux de passeurs» comptera également la Commissaire européenne aux Affaires intérieures. Le rendez-vous est fixé à 15h dans la ville portuaire du nord de la France. De plus, les agences européennes de police criminelle Europol et des frontières Frontex seront également représentées.

Le ministre de l’Intérieur espère «renforcer la coopération opérationnelle dans la lutte contre les passeurs car ce sont des réseaux internationaux qui opèrent dans différents pays européens», comme précisé dans la note de presse.

La Grande-Bretagne est punie

Bien que les Britanniques soient parmi les premiers concernés par cette crise migratoire, Gérald Darmanin a préféré annuler la venue de la Secrétaire d’état à l’Intérieur, Priti Patel, suite à la lettre de Boris Johnson, publiée sur Twitter jeudi soir. Ce dernier demandait à la France de «redoubler d’efforts» pour repousser l’afflux des migrants.

Si cette méthode de communication avait été vivement critiquée par Emmanuel Macron, Gérald Darmanin a fait part de sa déception auprès de Mme Patel, face aux «exigences du Premier ministre britannique, jugeant encore pire qu’elles soient publiées».

Et dans ce duel qui oppose la France et la Grande-Bretagne, cette première peut compter sur le soutien de Bruxelles, renforcé d’ailleurs depuis le Brexit. Ce samedi, Margaritis Schinas, le vice-président de la Commission européenne, a ainsi fait comprendre aux Anglais qu’ils devaient prendre leurs responsabilités afin de «résoudre leurs problèmes relatifs à l’arrivée des migrants».

«Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne, en conséquence il doit à présent décider comment organiser la gestion du contrôle de ses frontières», a-t-il insisté.

Une réunion européenne qui ne fait pas l’unanimité

Ce récent naufrage dont seulement deux hommes d’origines irakienne et somalienne ont été sauvés, est le pire drame migratoire dans la Manche depuis 2018. Mais malgré toutes ces tragédies et les démantèlements des réseaux de filières de passeurs, le trafic est loin de reculer, d’autant plus que l’Allemagne semble être devenue une base arrière pour les passeurs.

Et pour certaines associations d’aide aux migrants, cette réunion européenne est loin de résoudre le problème. Le président de l’Auberge des Migrants, François Guennoc estime que lorsque «le gouvernement accuse les passeurs, c’est une façon de masquer ses propres responsabilités». Selon lui «si il y avait des possibilités de passages légaux en Grand-Bretagne, il n’y aurait pas de passeurs».

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