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Smic : voici l'augmentation possible au 1er janvier 2022

Selon le panel d'économistes, pour réduire la pauvreté en France, il serait plus judicieux de faire des mesures en faveur de l’emploi plutôt que du pouvoir d’achat.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Malgré l’avis défavorable des experts établi dans un rapport rendu aux partenaires sociaux lundi 29 novembre, le Smic devrait être rehaussé de 0,5 à 0,6% au 1er janvier 2022.

Après avoir été augmenté de 2,2% au 1er octobre dernier, une première hors du 1er janvier depuis 2011, le salaire minimum devrait à nouveau grimper à l’occasion du passage en 2022. Liée au niveau de l’inflation en novembre dans l’Hexagone, cette augmentation sera calculée définitivement dans les prochains jours, dès la réception des chiffres du mois en cours.  

«L'inflation a continué à augmenter légèrement d'août à octobre (+0,4% selon les chiffres provisoires) et pourrait donc conduire à une revalorisation légère du Smic au 1er janvier si la tendance se poursuit. Selon l'estimation provisoire, la revalorisation automatique serait de 0,5% à 0,6% au 1er janvier», a assuré le comité d’économistes présidé par Gilbert Cette.

Deux critères ont été définis afin de calculer la hausse automatique du Smic chaque année. Le premier est l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux revenus les plus modestes. Le second est la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).

Les économistes en défaveur de la mesure

Consulté chaque année depuis 2008, les économistes de ce comité ont déconseillé au gouvernement français ce «coup de pouce», jugeant ce dernier «préjudiciable à l'emploi des personnes les plus vulnérables».

«Le contexte actuel d'une sortie très progressive et instable de la crise de la Covid-19 suggère de prioriser la consolidation des fortes créations d'emplois récentes par rapport aux gains de pouvoir d'achat salarial», a préconisé le panel d’experts dans le rapport envoyé lundi aux partenaires sociaux.

Selon eux, pour réduire la pauvreté en France, il serait plus judicieux de faire des mesures en faveur de l’emploi plutôt que du pouvoir d’achat, pointant du doigt «un chômage encore très élevé et une compétitivité faible» en France.

Ils ont critiqué cette mesure inadaptée «pour réduire la pauvreté laborieuse dont le principal facteur est le nombre d'heures travaillées, bien loin avant le niveau du salaire minimum horaire».

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