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Paris : des nichoirs installés dans des «quartiers moineaux» pour faire revenir les oiseaux

Les populations de moineaux ont disparu à 70 % ces dernières années. Les populations de moineaux ont disparu à 70 % ces dernières années.[© KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Des nichoirs ont été installés ce week-end à Paris, dans le cadre de l'expérience des «quartiers moineaux». Avec cette expérimentation menée avec la Ligue de Protection des oiseaux (LPO), la municipalité parisienne entend faire revenir cette espèce d'oiseaux dans la capitale.

Trois «quartiers moineaux» sont désormais référencés à Paris, place Poliakoff (13e), rue Didot (14e) et place Suzanne Valandon (18e). Là, des nichoirs ont été installés et des riverains ont été sensibilisés pour prendre soin de ce lieu et des moineaux qui pourraient venir s'y réfugier. Trois sites qui n'ont pas été choisis au hasard, puisqu'il s'agissait de lieux déjà prisés par cette espèce d'oiseaux.

Réunir les conditions nécessaires à son retour...

«Nous avons malheureusement fait le constat que les populations de moineaux avaient diminué à Paris de manière importante depuis une quinzaine d’années», déplore Christophe Najdovski, l'adjointà la mairie de Paris chargé de la végétalisation de l'espace public, de la biodiversité et de la condition animale, expliquant que la municipalité avait donc «travaillé avec la LPO pour rechercher les causes de cette diminution et essayer de redonner les conditions nécessaires au retour du moineau à Paris».

Le constat ? La disparation de 70 % des populations de moineaux en une quinzaine d'années, notamment à la suite de «rénovation de bâtiments» ou encore de «réaménagement de friches industrielles», explique l'élu. Les moineaux aiment en effet s'installer dans des trous, cavités et autres anfractuosités mais aussi dans les terrains vagues, où ils trouvent des haies et autres petits insectes pour se nourrir.

...En leur offrant «le gîte et le couvert»

Le «quartier moineaux» leur permettra «d'avoir à la fois le gîte et le couvert», explique l'adjoint chargé de la condition animale. D'un côté, le gîte avec des nichoirs installés sur des bâtiments municipaux, et de l'autre, le couvert, avec l'intervention de «citoyens et commerçants du quartier volontaires» pour venir distribuer des graines. «Avec ses nichoirs, ils auront des conditions de vie plus favorables», assure-t-il.

Mais pas question pour autant d'en rester là, et de rendre les moineaux dépendants de la nourriture distribuée par les humains. En parallèle, il y a «toute une réflexion qui est menée pour faire réaménager les squares de manière à recréer les conditions de vie naturelle des moineaux», avance Christophe Najdovski, qui confie que «l'idée» est ainsi «de pouvoir développer ce genre de projet [...] notamment quand on rénove des squares et des jardins, pour systématiquement chercher à recréer des haies, et planter des arbustes favorables».

Et pourquoi les moineaux ? Parce qu'ils portent, selon l'élu, une «dimension symbolique à la fois parce que c'est une population qui a beaucoup diminué dans la capitale mais aussi parce que c'est un oiseau qui représente Paris». Mais cette expérience devrait aussi «être favorable à d'autres oiseaux de la même catégorie, comme la mésange ou le merle», a-t-il conclu.

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