En direct
A suivre

Education nationale : pourquoi le personnel périscolaire est-il en grève ?

Les personnels du périscolaire encadrent notamment le déjeuner des enfants à l'école. [JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Jusqu'ici peu syndiqués et représentés, les personnels du périscolaire avaient du mal à se faire entendre. Pourtant, ils entament aujourd'hui leur deuxième mobilisation en un mois. Les 14 et 15 décembre, ces professionnels de l'Education nationale lancent un mouvement de grève dans tout le pays pour dénoncer la précarité de leurs professions.

Les protestataires répondent à l'appel des syndicats Snuter-FSU, CGT, CNT, Sud et à celui du collectif France animation en lutte. Le secteur rassemble les professionnels des centres de loisirs, des accueils périscolaires et de la restauration scolaire.

Tous déplorent la précarité de leur métier qui dure «depuis de longues années», selon le CNT, mais a récemment été renforcée par la crise sanitaire. Aujourd'hui, le Snuter-FSU dénonce «la charge de travail exponentielle, les sous-effectifs chroniques et les taux d'encadrement en perpétuelle diminution». Autant d'éléments qui «ne permettent plus à tous les personnels de l'animation d'exercer leurs missions dans de bonnes conditions».

S'estimant «trop souvent vacataires ou contractuels», soumis à «des temps partiels subis», ces professionnels réclament aujourd'hui «un vrai statut». Ils exigent par ailleurs «la revalorisation des grilles de salaire des adjoints d'animation et des animateurs pour relancer l'attractivité de (leurs) métiers» ainsi que «des taux d'encadrements qui permettent un réel travail éducatif et non pas de la "garderie"».

Des «assises de l'animation»

Pour faire entendre toutes ces revendications, des personnels du périscolaire ont notamment prévu de se rassembler devant le ministère de l'Education nationale, mercredi à 13h. Au début du mois, le Snuter-FSU avait déjà écrit une lettre au ministre, Jean-Michel Blanquer, ainsi qu'à la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, et à la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry.

Cette dernière a justement lancé des «assises de l'animation» fin novembre. L'objectif est de réunir les représentants des collectivités territoriales et les associations employeuses sur la question des rémunérations et du temps partiel subi. Ces différents acteurs se sont déjà rencontrés deux fois et doivent se retrouver à nouveau en janvier.

Sarah El Haïry estime que «le secteur de l'animation, qu'il s'agisse de l'animation volontaire dans les colonies de vacances ou de l'animation professionnelle dans les accueils périscolaires, a besoin d'être réformé pour retrouver de l'attractivité». Promettant «des annonces» dès le mois de février, la secrétaire d'Etat assure que son plan d'action «sera constitué de mesures rapides et fortes et d'une feuille de route pour les années à venir».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités