Haïti frappé par un nouveau drame. Ce mardi 14 décembre, au moins 60 personnes sont mortes dans l’explosion d’un camion-citerne à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays.
Selon Patrick Almonor, le maire-adjoint de Cap-Haïtien, le chauffeur du camion-citerne aurait tenté d’éviter une collision avec un taxi-moto. Il a ensuite perdu le contrôle de son véhicule qui s’est renversé.
Des habitants se seraient précipités vers le camion, malgré les avertissements du chauffeur, pour récupérer du carburant. Le camion a alors explosé.
Patrick Almonor a expliqué avoir compté au moins 50 cadavres. «Il est impossible de les identifier» étant donné les brûlures.
Craignant un bilan plus lourd, ce dernier a ajouté qu’une «vingtaine» d’habitations aux alentours avaient également pris feu à la suite de l’explosion.
L’hôpital débordé
L’hôpital Justinien, où de nombreux blessés ont été transportés, est débordé face à l’afflux des victimes, dont beaucoup seraient en état critique. «Nous n’avons pas les moyens pour prendre en charge les nombreuses personnes grièvement brûlées», a confié à l’Agence France-Presse une infirmière de l’hôpital. «Je crains qu’on n’arrive pas à tous les sauver», a-t-elle ajouté.
Face à l’urgence, le Premier ministre Ariel Henry a annoncé le déploiement d’hôpitaux de campagne «pour fournir des soins nécessaires aux victimes de cette terrible explosion».
Pays pauvre des Caraïbes, Haïti est en proie à une forte pénurie de carburant, en raison de la mainmise des gangs sur une partie du circuit de ravitaillement. Ces derniers mois, les bandes armées ont grandement accru leur emprise sur Port-au-Prince, contrôlant les axes routiers qui conduisent aux trois terminaux pétroliers que compte le pays.
