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Prolongement de la ligne 1 vers Fontenay-sous-Bois : l'enquête publique débutera fin janvier

L'enquête publique pourrait être lancée «dès le début de l'année». L'enquête publique pourrait être lancée «dès le début de l'année». [© MIGUEL MEDINA / AFP]

Alors que le prolongement de la ligne 1 du métro parisien vers Fontenay-sous-Bois (94) était en stand-by et attendait d'avoir le feu vert de l'Etat avant de lancer son enquête publique, le gouvernement a finalement annoncé soutenir le projet fin novembre. Une bonne nouvelle pour Ile-de-France Mobilités.

«Du point de vue de l’Etat, la volonté est là», a ainsi annoncé la ministre déléguée chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, au Parisien, assurant que le projet sera inscrit «au volet transport du contrat de plan Etat-Région dès qu’il sera prêt». Une annonce qui relance ce projet de prolongement de la ligne 1 vers Montreuil (93) et son terminus Fontenay-sous-Bois (94), dans les tuyaux depuis de nombreuses années.

Il y a quelques semaines, Ile-de-France Mobilités (IDFM) – l'autorité organisatrice des transports en commun dans la région francilienne dirigée par Valérie Pécresse – avait envoyé un courrier au Premier ministre Jean Castex, lui demandant de se positionner sur la question. En jeu ? Un important financement attendu de l'Etat, indispensable pour réaliser ce chantier estimé à 1,5 milliard d'euros.

C'est finalement chose faite, avec l'appui de la ministre. «L’Etat soutient le prolongement de la ligne 1. Le Premier ministre écrit ce lundi [29 novembre] à Île-de-France Mobilités pour confirmer la tenue de l’enquête publique sur ce projet structurant», a en effet expliqué Emmanuelle Wargon, levant enfin le voile sur les intentions du gouvernement à ce sujet.

«Victoire pour le prolongement de la ligne 1»

Une «victoire» pour Patrice Bessac, le maire de Montreuil, qui s'était récemment mobilisé pour défendre le projet. «Le gouvernement a donné son feu vert pour le lancement de l'enquête publique, étape de consultation indispensable», a-t-il ainsi écrit, se félicitant que la «mobilisation ait été entendue» et invitant à «rester mobilisés pour des transports dans nos quartiers».

Le 20 novembre dernier, l'élu communiste avait battu le pavé, réclamant «le lancement de l'enquête publique avant la fin de l'année». Fervent défenseur du projet, il avait alors rappelé que le prolongement vise «la réduction de la part de la voiture particulière» et doit surtout desservir «des quartiers populaires», dans lesquels «les gens ne peuvent pas investir énormément d'argent dans les transports».

Une enquête publique lancée fin janvier

«Nous devrions déjà être en enquête publique en ce moment», avait d'ailleurs expliqué IDFM il y a quelques jours, confiant que «le secrétariat général de l’investissement du Premier ministre [Jean Castex] avait émis un avis défavorable» au sujet du financement du projet. Avec ce soutien tant espéré, Valérie Pécresse a assuré être «prête à soumettre les dossiers nécessaires à l’enquête publique à son conseil [d'administration] du 9 décembre».

Et si aucune date n'avait été officiellement communiquée, l’enquête publique devrait finalement être lancée fin janvier, a-t-on appris ce jeudi 16 décembre dans Le Parisien, alors que la présidente de la région et d'Île-de-France Mobilités (IDFM) avait quant à elle évoqué «le début de l'année prochaine». Et il y a urgence, pour être sûr de ne pas être stoppé par la période de trêve liée aux élections présidentielle et législatives.

D'autant plus que le projet ne plaît pas à tout le monde : dans une pétition mise en ligne sur change.org, près de 60.000 personnes ont déjà fait part de leurs inquiétudes au sujet «du tracé retenu et des modalités de construction» qui menacent selon eux «de mutiler irrémédiablement le bois de Vincennes» sur une «emprise de 2 hectares».

Dans cette optique, une quarantaine d'élus écologistes avaient d'ailleurs «demandé à Ile-de-France Mobilités d’étudier d’autres alternatives d’excavation pour répondre au défi du prolongement d’une ligne de métro essentielle, sans impacter notre bois, notre environnement et sa biodiversité». «C’est la position que nous porterons lors de l’enquête publique qui doit se tenir le plus rapidement possible», avaient-ils fait savoir dans un communiqué.

Et c'est justement l'organisation de ce genre de débat que devrait permettre le lancement de l'enquête publique, lors de laquelle Ile-de-France Mobilités entend bien «rassurer les inquiets et répondre à leurs questions».

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