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Agnès Firmin Le Bodo, députée de la majorité, menacée de décapitation

«Je ne pense en permanence qu'à une seule chose : venir te décapiter». La députée Agnès Firmin Le Bodo a reçu d'horribles menaces de mort, la veille de l'examen du projet de loi sur le pass vaccinal.

Le texte est signé «liberteforte». L'élue de Seine-Maritime l'a partagé sur Twitter. «Des têtes doivent tomber, et je suis prêt à venir te trancher la tête pour montrer ma fermeté face à ta dictature», écrit l'auteur. Il indique ensuite avoir acheté «plusieurs couteaux» pour «être sûr de ne pas rater» son coup. 

J'ai décidé de partager le texte pour que les gens sachent à quoi les élus sont confrontés, a justifié Agnès Firmin Le Bodo auprès de CNEWS. Sur Twitter, elle a affirmé qu'«aucune menace ne dictera [sa] façon de voter». Députée de la majorité, elle est membre du parti Horizons, fondé par l'ex-Premier ministre Edouard Philippe. Elle a confirmé sur CNEWS qu'elle allait porter plainte : «Il est urgent d'agir, notre démocratie est en danger.»

Les menaces de «liberteforte» interviennent alors que l'Assemblée nationale examine ce lundi le projet de loi sur le pass vaccinal. Ce texte a vocation à rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour accéder à certains lieux (bars, restaurants, théâtres, musées, transports interrégionaux, etc.). 

Les députés demandent une meilleure protection

Depuis le début de la crise sanitaire, les députés sont régulièrement menacés de mort, souvent avant ou après le vote d'une mesure de restriction. La permanence de Sacha Houlié (LREM) avait par exemple été incendiée en août, alors que le député confiait avoir déjà reçu «une quarantaine de menaces de mort». 

Face à ce problème, «il y a une forme de faiblesse dans la réponse de la société», a déploré Aurore Bergé (LREM) ce 2 janvier dans Le Journal du Dimanche. La députée des Yvelines, qui portera plainte pour un tweet où elle a été comparée aux femmes tondues après la Seconde Guerre mondiale, invite «tous les candidats à la présidentielle» à «s'exprimer clairement sur le sujet» et à «demander à leurs propres militants d'être vigilants sur leurs actions et paroles sur les réseaux sociaux». 

Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, a déjà annoncé qu'il ferait «un point précis» en janvier avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice sur la multiplication des menaces et des agressions à l'encontre des élus. 

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