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Vidéo : le gouvernement lance une campagne de sensibilisation sur le syndrome du «bébé secoué»

D'après les données de la HAS, on constate un pic d'incidence du syndrome du bébé secoué chez les enfants âgés de deux à quatre mois. [Hollie Santos/Unsplash]

A travers le babyphone, les pleurs d'un bébé sont couverts par les cris d'un homme, excédé. «J'en ai marre, tu me pourris la vie ! [...] J'en peux plus de toi !». Puis le silence... et les chiffres : un enfant est victime du syndrome du bébé secoué chaque jour en France. Dans un cas sur 10, il va mourir. Avec ce spot vidéo glaçant, le gouvernement veut sensibiliser les Français.

Cette séquence est au centre d'une campagne plus large, lancée ce lundi 17 janvier et qui sera déclinée sur Youtube, sur les plates-formes de «replay» des grandes chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux.

En parallèle, le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet, se rend au CHU de Lille ce lundi, pour visiter la maternité et un service de neurochirurgie. Il doit notamment s'entretenir avec des familles de victimes.

L'objectif de ce dispositif de sensibilisation est de rappeler que le fait de secouer un bébé pour le faire taire constitue une maltraitance grave qui peut entraîner de lourdes séquelles, voire la mort.

De graves lésions cérébrales

Ce geste occasionne des lésions cérébrales chez l'enfant qui, lorsqu'elles ne sont pas fatales, causent des déficiences intellectuelles, visuelles ou motrices, ainsi que des troubles du comportement, de la parole ou de l'attention.

Les données montrent que plusieurs centaines d'enfants sont victimes de ce syndrome chaque année, avec un pic d'incidence chez ceux âgés de deux à quatre mois. En 2017, la Haute autorité de santé (HAS) a publié un rapport montrant que les bébés concernés ont en moyenne été secoués à dix reprises.

Ces secousses «sont des gestes d'une extrême violence qui n'ont rien à voir avec un geste maladroit de la vie quotidienne, ni avec le jeu, comme lancer un enfant en l'air», précise Anne Laurent-Vannier, qui a présidé le groupe de travail consacré à ce trouble au sein de la HAS.

Aussi, «des solutions préventives» sont intégrées au dispositif imaginé par le gouvernement. Il est conseillé aux adultes qui perdent patience face à un bébé de ne pas hésiter à «demander de l'aide» et à «partager leurs craintes et leurs doutes». Si la colère prend le dessus, les spécialistes préconisent de coucher l'enfant sur le dos avant de quitter la pièce, car «il n'y a aucun danger à le laisser seul dans cette position». 

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