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Maxette Pirbakas, eurodéputée RN guadeloupéenne, rejoint le camp d'Eric Zemmour

Maxette Pirbakas (à droite) quitte le RN de Marine Le Pen. Photo datée de février 2020 lors de la visite du Salon de l'agriculture. [Martin BUREAU / AFP]

Son nom circulait déjà depuis plusieurs jours : Maxette Pirbakas quitte officiellement le Rassemblement National (RN) pour faire campagne au côté d'Éric Zemmour. L'eurodéputée originaire de la Guadeloupe aura pour mission de porter la voix du candidat «Reconquête» dans les douze territoires ultramarins.

Après Jérôme Rivière, Gilbert Collard, ou encore Damien Rieu, Éric Zemmour continue de «piocher» au Rassemblement National.

Avec ses 2,6 millions de votants, soit près de 4% de l'électorat national, les territoires d'outre-mer étaient jusque-là l'un des points faibles de sa campagne. Grâce à ce nouveau soutien, Éric Zemmour peut désormais apporter une consonance ultramarine à son projet. De son côté Maxette Pirbakas l'assure, elle n'est pas une vitrine, mais bien une femme de conviction qui se retrouve dans les idées de son nouveau candidat. 

«C'est quelqu'un qui n'est pas politicien. Je me retrouve en lui. Il est à l'écoute, il ne prétend pas parler à la place des Ultramarins», confie l'eurodéputée de 46 ans. «J'avais été particulièrement séduite par Marine Le Pen, ça me plaisait bien de défendre les outre-mer avec cette femme de charisme qui est pour les petits, les pauvres... Mais, depuis deux ans, j'ai pu mesurer l'écart entre les promesses et la réalité des choses». 

Un programme concret pour les outre-mer

Et la réalité des choses, selon Maxette Pirbakas, c'est la construction d'un véritable programme concret pour les outre-mer, avec par exemple le retour de l'eau potable sur tous les territoires à horizon cinq ans, la fin des problèmes d'assainissement, ou encore la valorisation d'une croissance verte. Cette mesure avait à l'époque provoqué l'ire de son ex-parti. Elle dénonce aujourd'hui «des gens incapables de comprendre que les outre-mer ne sont pas la métropole, qu'il existe une spécificité qui impose parfois de voter différemment». 

L'élue n'avait par exemple pas accepté «les injonctions à la discipline de vote» sur une résolution de 2020 reconnaissant le commerce triangulaire comme «crime contre l'humanité». Les élus du RN ont voté contre, tandis qu'elle souhaitait voter pour : «J'ai dû m'abstenir. Du coup, je me suis fait lapider par les Ultramarins, qui m'ont traitée de raciste», relate Maxette Pirbakas, qui ne cache pas non plus son amertume quant à sa non-consultation dans la construction du programme outre-mer de la candidate RN. 

Auprès d'Éric Zemmour, la députée européenne compte bien faire valoir ses idées et tentera de reprendre un territoire conquis par Marine Le Pen. Cette dernière y était arrivée en tête lors de l'élection présidentielle en 2017.

 

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