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Avec Christiane Taubira, «la gauche désespérée fait le choix de la gauche désespérante», estime Manuel Valls

Manuel Valls a fortement critiqué son ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans une tribune. Manuel Valls a fortement critiqué son ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans une tribune. [© Eric FEFERBERG / POOL / AFP]

Dénonçant une Primaire populaire «absurde et antidémocratique» qui a couronné Christiane Taubira pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a fait part de ses «désaccords politiques» avec la candidate, dans une tribune publiée ce dimanche 6 février, dans le JDD.

Il a d'abord dénoncé les modalités de cette primaire qu'il a qualifié de «grand loto de l'entre-soi» dont l'issue était «écrite d'avance», avant de s'en prendre directement à la candidate dont il explique qu'«elle préfère les indignations faciles» au «courage politique».

Et ce, même s'il reconnaît – paradoxalement – le «courage» de cette dernière «lors des débats sur le mariage pour tous».

Des «revirements idéologiques»

«Mais la sympathie, que je partage, pour sa personnalité rayonnante et sa culture, lui confère trop d'indulgence», tacle Manuel Valls dans cette tribune, où il s'attache à énumérer les «revirements idéologiques» de Christiane Taubira, notamment lorsqu'elle était députée de la 1ère circonscription de la Guyane, députée européenne ou encore ministre de la Justice.

Parmi ces «revirements», l'ancien Premier ministre de François Hollande énumère «la confiance accordée au gouvernement d'Edouard Balladur en 1993», «son soutien à Bernard Tapie aux Européennes de 1994», «son libéralisme économique assumé de 2002» ou encore «son soutien à Arnaud Montebourg en 2011» et «son vote pour Benoit Hamon en 2017»

Une candidature, «coup fatal à Anne Hidalgo»

Pire encore, Manuel Valls estime qu'avec Christiane Taubira, «la gauche désespérée a fait le choix de la gauche désespérante» et que l'avoir comme candidate «est une malédiction pour la gauche».

Particulièrement véhément, il pense même que «faire de cette militante racialiste», qui incarne, selon lui, le «wokisme»et «les errements de la gauche» «un modèle pour nos jeunes est une faute morale», ajoutant que son programme politique «laisse présager du pire», avec l'«absence de crédibilité économique» et l'«abrogation de la loi de sécurité globale».

Selon lui, l'ancienne Garde des Sceaux est «tombée dans un gouffre [...] dont le seul objectif est de porter un coup fatal à Anne Hidalgo, qui tente de sauver le courant social-démocrate». «Pas préparée à l'exercice» selon lui, la candidature de Christiane Taubira ne serait à ses yeux qu'une «opération politicienne sous l'égide de vieux briscards».

Autant d'attaques et un coup fatal porté à celle qui a été ministre de la Justice au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, puis dans son gouvernement, Manuel Valls anticipe l'«échec» de cette dernière, qui aura selon ses dires «néanmoins le mérite de montrer définitivement que cette gauche d'estrade ne pèse rien».

Des «ruines à venir» sur lesquelles celui qui a quitté le monde politique français pour devenir conseiller municipal à Barcelone (Espagne) assure qu'il faudra «construire une gauche républicaine, saine et solide».

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