En direct
A suivre

L’absence d’Emmanuel Macron aux débats du premier tour sera-t-elle inédite ?

Emmanuel Macron ne souhaite pas se plier à l'exercice d'un débat avec tous les autres candidats en vue du premier tour. [STRINGER / AFP]

Lors de son premier déplacement de candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a confirmé qu'il ne participerait pas à un débat avant le premier tour.

«Aucun président en fonction qui se représentait ne l'a fait. Je ne vois pas pourquoi je ferais différemment», a-t-il justifié à Poissy (Yvelines) ce 7 mars. «Je ne me dérobe pas au débat, et plutôt que de faire des meetings où des gens vous applaudissent parce qu'ils sont déjà convaincus, je préfère le débat avec les Français, c'est ce que je leur dois.» 

Les propos d'Emmanuel Macron sont exacts : aucun président n'a jamais participé à un débat de premier tour. Le dernier président sortant à avoir refusé l’exercice n’est autre que François Hollande, et pour cause : secoué par un bilan mitigé, le chef de l’Etat en exercice avait renoncé à briguer un second mandat. La nouvelle, annoncée lors d’un discours le 1er décembre 2016 par François Hollande lui-même, était une première sous la Ve République. 

En 2012, Nicolas Sarkozy avait lui aussi refusé de prendre part à un débat entre les dix candidats à la présidentielle, tout comme son principal adversaire socialiste, François Hollande. Cependant, il s’était plié à un exercice différent sur France 2, qui avait organisé deux «Débats à cinq» rassemblant au total les dix candidats du premier tour, sous la forme d’une succession d’interviews. De fait, aucune réelle confrontation entre les prétendants à l'Elysée n’avait eu lieu.

aucune obligation légale ne peut le forcer à se plier à cet exercice

Les débats précédant le premier tour de l’élection présidentielle de 2007 s’étaient tenus sans Jacques Chirac, président sortant et forcé de laisser sa place à la suite de ses deux mandats. Il est d’ailleurs le seul à ne pas avoir participé au fameux débat de l’entre-deux-tours – passage quasi obligé - en 2002, contre Jean-Marie Le Pen. 

L’absence d’Emmanuel Macron des débats avant le premier tour ne sera donc ni une nouveauté, ni un manquement à ses devoirs en tant que président sortant. En effet, aucune obligation constitutionnelle ou légale ne peut le forcer à se plier à cet exercice. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités