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Ilan Halimi : les hommages continuent de pleuvoir, 16 ans après sa mort

Photo prise lors de la cérémonie d'hommage à Ilan Halimi, le 13 février 2019. Photo prise lors de la cérémonie d'hommage à Ilan Halimi, le 13 février 2019. [© Bertrand GUAY / AFP]

Seize ans jour pour jour après la mort d'Ilan Halimi, torturé et tué par le «Gang des barbares» à Saint-Geneviève-des-Bois, en Essonne (91), en 2006, les hommages continuent de pleuvoir ce dimanche 13 février sur les réseaux sociaux.

Comme chaque année depuis 16 ans, une cérémonie a été organisée à 11h ce dimanche, à Saint-Geneviève-des-Bois (91) où Ilan Halimi avait été retrouvé mort après 24 jours de torture. Le maire de la ville, Frédéric Petitta, a tenu à «honorer la mémoire» de celui qui – âgé d'à peine 23 ans – fut la «victime de la barbarie et de l'antisémitisme».

Depuis, une pluie d'hommage déferle sur les réseaux sociaux. C'est notamment le cas des membres de la communauté juive, à l'instar du Crif, le Comité représentatif des institutions juives de France, qui a rédigé un texte «à la mémoire d’Ilan Halimi». «Le 13 février 2006, Ilan était découvert, agonisant... Il décédait pendant son transport à l'hôpital. 16 ans après, le visage d'Ilan reste gravé dans nos cœurs, à tout jamais».

«C'était il y a 16 ans. Ilan Halimi était kidnappé puis assassiné 24 jours plus tard parce que juif. N’oublions jamais. Cette année, Ilan aurait eu 40 ans. Toutes nos pensées accompagnent sa famille», écrit encore le Fonds social juif unifié (FSJU). 

«Il y a 16 ans, Ilan Halimi mourrait des suite de sa torture par des Barbares (de toutes origines). Il est enterré à Jérusalem [en Israël, ndlr] pour que, comme l’a écrit sa mère, personne en France ne puisse venir dégrader sa tombe», a également fait savoir le président du FSJU, Me Ariel Goldmann.

De nombreux politiques ont également tenu à saluer la mémoire d'Ilan Halimi. Parmi eux, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, qui a appelé – en ce «sombre anniversaire de l'assassinat ignoble et lâche d'Ilan Halimi» – la population à «se souvenir» et à «cultiver la fraternité et le combat contre l'inacceptable».

«Ce matin, à Ste Genevieve des Bois, comme tous les ans, pour Ilan Halimi. Pour ne jamais baisser la garde contre l’antisémitisme. Cette année pour moi, 3 générations réunies pour un combat hélas sans fin», a également rappelé le conseiller régional Jérôme Guedj, ancien président du conseil départemental de l'Essonne.

Les candidats à l'élection présidentielle 

Un hommage également appuyé par plusieurs candidats à la prochaine élection présidentielle, à l'instar de Fabien Roussel, le secrétaire national du parti communiste (PCF), qui a fait savoir que «l'antisémitisme [devait] être combattu de toutes nos forces, sans relâche». Mais aussi d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, qui a assuré vouloir «lutter contre la peste de l'antisémitisme» et «ne jamais baisser la garde».

De son côté, Eric Zemmour, a souhaité «ne jamais oublier Ilan Halimi». «Et pour honorer sa mémoire, je le redis : nous chasserons tous les gangs et tous les barbares», a-t-il écrit, en reprenant des informations du journaliste Julien Bahloul, qui rappelle que 16 ans après cet acte antisémite, «presque plus aucun membre du gang des barbares» ne se trouvait encore «en prison».

La plupart d'entre eux ont en effet été condamnés à moins de 15 ans de prison et ont donc déjà purgé leur peine. C'est notamment le cas de Sorour Arbabzadeh, la jeune femme qui avait servi d'«appât» et proposé un rendez-vous galant à Ilan Halimi afin qu'il se fasse enlevé. Dans cette affaire, seuls trois hommes se trouvent encore en prison, dont la tête pensante du gang, Youssouf Fofana, condamné à la prison à perpétuité (assortie d'une période de sûreté de 22 ans).

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