Comme annoncé plus tôt ce jeudi, Emmanuel Macron a officialisé sa candidature dans une «Lettre aux Français», publiée dans la presse régionale. Le président sortant est donc bien candidat à sa réélection en avril prochain. Voici ce que contient son message.
«Mes chers compatriotes, Depuis cinq ans, nous avons traversé ensemble nombre d’épreuves. Terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe : rarement, la France avait été confrontée à une telle accumulation de crises. Nous avons fait face avec dignité et fraternité», a débuté le président de la République, qui a énuméré ce qu’il considère comme les succès de son mandat, notamment sa question de la crise sanitaire.
«L’enjeu est de bâtir la France de nos enfants, pas de ressasser la France de notre enfance. Voilà pourquoi je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de Président de la République. Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière», a-t-il poursuivi.
«Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent. Je suis candidat pour continuer de préparer l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour nous permettre aujourd’hui comme demain de décider pour nous-mêmes.»
Une annonce tardive
Alors que les Français et surtout les adversaires politiques d’Emmanuel Macron s’impatientaient ces dernières semaines, curieux de savoir quand et comment le président de la République allait annoncer sa candidature, Emmanuel Macron a fait le choix de la sobriété, en s’adressant aux Français dans une longue lettre publiée dans plusieurs titres de presse régionale.
Une annonce de candidature tardive, mais Emmanuel Macron avait annoncé il y a bien longtemps qu’il serait président «jusqu’au dernier quart d’heure», une formule qui fait échos au titre de «Maître des horloges» qu’il aimait s’attribuer au début de son quinquennat. La guerre en Ukraine a toutefois évidemment dû contrecarrer les plans du président de la République, qui a fait le choix d’une lettre publiée dans la presse, plus simple qu’une grande allocution télévisée.
Emmanuel Macron devra désormais se prêter au jeu de la campagne, bien que son premier meeting, prévu à Marseille ce samedi, a été annulé en raison des tensions entre la Russie et l’Ukraine qui occupent une bonne partie de l’agenda du président. Il a toutefois réaffirmé mercredi soir, lors de son adresse télévisée : «Cette campagne permettra un débat démocratique important sur la nation, mais qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel».
Pour l’heure, Emmanuel Macron reste le grand favori de cette élection, avec 27% des intentions de vote au premier tour, selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS publié hier, mercredi 2 mars.
