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Procès du 13-Novembre : Salah Abdeslam va être interrogé sur le déroulement des attaques

Salah Abdeslam (ici représenté par un dessin d’audience du 2 novembre 2021) va être interrogé une nouvelle fois par les juges. [Benoit PEYRUCQ / AFP]

C’est l’un des rendez-vous majeurs du procès des attentats du 13 novembre 2015. Salah Abdeslam, seul terroriste y ayant participé encore en vie, doit être interrogé par les juges sur le déroulement de cette soirée tragique.

Débuté il y a six mois, retardé par de nombreux cas de Covid-19 parmi les accusés en début d’année, le procès va aborder, avec ce nouvel interrogatoire de Salah Abdeslam, son point critique.

En effet, après avoir entendu les victimes et leurs proches, s’être attachés à la personnalité des nombreux accusés (quatorze sur les vingt sont présents physiquement) ou avoir creusé sur la logistique des attaques et le rôle de chacun dans celles-ci, les magistrats vont questionner le jihadiste sur deux axes : l’organisation du commando le soir des fusillades et le déroulement des attentats.

Avec, en filigrane, la volonté de comprendre pourquoi Salah Abdeslam n’a pas actionné sa ceinture d’explosifs, ce soir du 13 novembre.

Entrer dans le vif des attaques, côté terroriste

Ce dernier point avait été abordé plus tôt que prévu, en février, à l’initiative du terroriste lui-même. Dans une déclaration spontanée faite à la cour, il questionnait l’intérêt de condamner à la prison ceux qui ont fait «marche arrière». De quoi laisser entrevoir la possibilité qu’il avait renoncé de lui-même à actionner ses explosifs. Une théorie que les enquêteurs ont pourtant mis à mal, en expliquant que leurs investigations ont établi que la ceinture était simplement défectueuse.

Déjà interrogé à deux reprises depuis le début de cet immense procès, le terroriste a tour à tour affiché son attachement à Daesh et affirmé qu’il n’est «pas un danger pour la société». S’estimant «diabolisé», il n’a pas caché son espoir de sortir un jour de prison.

Ce nouvel interrogatoire, qui doit donc s’immiscer dans les détails des attaques ayant fait 130 morts et entrer dans l’horreur du moment, permettra ainsi de rendre compte de l’état d’esprit qui œuvrait au sein du commando meurtrier. Un point primordial pour juger Salah Abdeslam. Le moment s’annonce difficile pour les parties civiles, mais décisif pour le procès.

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