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Mort de Jérémie Cohen : Emmanuel Macron met en garde contre «les manipulations politiques»

Depuis la Bretagne, Emmanuel Macron a demandé la clarté complète sur la mort de Jérémie Cohen. [Ludovic MARIN / AFP]
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A cinq jours du premier tour de la présidentielle, la mort de Jérémie Cohen est devenu un fait politique, abondamment commenté par les candidats. Un drame qui ne doit pas donner lieu à des «manipulations politiques», a averti ce mardi en Bretagne Emmanuel Macron.

Le chef de l’État a également demandé «la clarté complète» sur la mort du jeune homme.

Cette déclaration du pensionnaire de l’Élysée vise notamment le candidat d'extrême droite Éric Zemmour (Reconquête!), le premier à avoir médiatisé l'affaire à la demande de la famille de la victime dont il a reçu le père mardi matin. 

«Est-il mort pour fuir les racailles? Est-il mort parce que juif? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée?», a publié le polémiste, ce lundi sur son compte Twitter.

D’autres candidats à l’élection ont également réagi au drame. Marine Le Pen (RN) a évoqué un «acte criminel» qui «pourrait être un meurtre antisémite».

Une enquête toujours en cours

«Toute la lumière doit être faite», sur le drame, ont de leur côté demandé trois autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Valérie Pécresse (LR) qui a dénoncé un «lynchage ignoble qui pourrait être de nature antisémite».

De son côté, Nathalie Arthaud (LO) a dénoncé «une instrumentalisation» par Éric Zemmour.

L'attention des candidats se porte depuis lundi après-midi sur l'affaire de Jérémie Cohen, un jeune homme juif percuté par un tram mi-février à Bobigny à la suite de violences. Selon les premiers éléments, la victime tentait d'échapper à ses agresseurs. 

A sa demande, le cabinet d'Emmanuel Macron a eu au téléphone la mère puis le père de la victime, Jérémy Cohen, leur assurant que «tous les moyens seront mis en oeuvre» pour «faire toute la lumière sur cette affaire» qu'il compte «suivre de près», a déclaré l'Élysée.

A ce stade de l’enquête sur la mort de Jérémie Cohen, aucun élément ne permet d'établir de «motifs discriminatoires», a affirmé ce mardi Éric Mathais, procureur de Bobigny. 

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