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Rambouillet : il y a un an, le commissariat de la ville était endeuillé par une attaque terroriste

La femme de 49 ans a été décorée à titre posthume de la Légion d'honneur. Stéphanie Monfermé, tuée dans l'attentat, a été décorée à titre posthume de la Légion d'honneur. [Ludovic MARIN / POOL / AFP]

Il y a un an jour pour jour, le 23 avril 2021, un attentat islamiste coûtait la vie à Stéphanie Monfermé, policière assassinée au commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines. Alors que ses proches et les autorités s'apprêtent à lui rendre hommage, retour sur une journée d'effroi.

Il était aux alentours de 14h30 ce jour-là lorsque Jamel Gorchene, 36 ans, pénétrait à l’intérieur du commissariat pour asséner deux coups de couteau au niveau de la gorge de la fonctionnaire de 49 ans en criant  «Allah Akbar» («Dieu est grand», en arabe, NDLR).

Le terroriste était abattu par un policier quelques instants plus tard, alors que la secrétaire administrative, qui devait commencer son service, venait d'être mortellement touchée au niveau de la carotide.

Les enquêtes menées par la Direction générale de la sécurité intérieure permettront de découvrir que le Tunisien, arrivé en France en 2019, s’était radicalisé. Sur les réseaux sociaux, le terroriste islamiste avait notamment publié des contenus vantant le jihad, la guerre sainte, et l’appel au martyr. 

Un individu radicalisé et instable

Il avait également été noté que Jamel Gorchene souffrait de problèmes psychiatriques. Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, avait rappelé que l’individu avait «sollicité une consultation psychiatrique» quelques semaines avant de passer à l’acte. Aucun traitement, ni hospitalisation ne lui avaient toutefois été proposées. 

Six jours après le drame, le 29 avril 2021, le gouvernement avait présenté un projet de loi «relatif à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement», la vingtième loi en l’espace de vingt-cinq ans.

Bien que prévue avant les attaques, cette loi a renforcé les possibilités et agissements des autorités dans le cadre d’enquêtes dans la lutte contre le terrorisme. Un moyen de réduire le risque d’attentat et de repérer les individus susceptibles de passer à l’acte.

Décorée à titre posthume de la Légion d’honneur quelques jours après l’attentat, Stéphanie Monfermé a aussi été citée à l’Ordre de la Nation.

À la veille des commémorations à sa mémoire, le syndicat des cadres de la Sécurité intérieure (SCSI / CFDT) a tenu à lui rendre hommage appuyé en publiant un message sur les réseaux sociaux.

«Personne n'oublie le lourd tribut payé par la police nationale face au terrorisme. Nous avons une pensée particulière (...) pour Stéphanie Monfermé et pour ses collègues du commissariat de Rambouillet qui lui rendent hommage un an après son assassinat», a ainsi écrit l'organisation syndicale sur Twitter, alors que doit se tenir ce samedi une cérémonie d'hommage.

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