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Christian Jacob : «Les LR qui entreront au gouvernement seront exclus»

A l'issue du conseil stratégique des Républicains organisé ce mardi, Christian Jacob a promis une indépendance «totale»pour les législatives.

«On ne peut pas être Les Républicains et La République en Marche, on ne peut pas être Les Républicains et Reconquête, Il n'y a pas de double appartenance», a dit le chef du parti. Sans surprise, il a indiqué que si des membres LR rejoignaient le gouvernement, ils seraient automatiquement exclus.

Ce conseil stratégique, organisé ce mardi en fin de matinée, avait ainsi pour objectif principal de définir la ligne de conduite des Républicains en vue des élections législatives de juin.

Ceci afin que le parti de droite dite «conventionnelle» dans l'histoire de la Vème République, conserve un nombre assez important de sièges à l’Assemblée nationale. Pour rappel, Les Républicains dénombrent en effet pour l’heure 101 députés.

Si Valérie Pécresse avait appelé à voter Emmanuel Macron, sa victoire dimanche soir n’a pas été nécessairement bien accueillie au sein du parti. Son président, Christian Jacob, a du reste donné le ton en déclarant immédiatement après le résultat que «jamais il n'y a eu un tel vote de désespérance en France».

«Ne bradons pas nos convictions»

Au lendemain du second tour, la candidate des Républicains, qui n’a récolté que 4,78 % des voix au premier tour, a diffusé une vidéo sur ses réseaux sociaux rappelant que la victoire d’Emmanuel Macron dimanche était un choix «par défaut». «Il est donc crucial que la droite républicaine soit vivante et influente. Alors à l’occasion des prochaines législatives, ne nous divisons pas, ne bradons pas nos convictions», a-t-elle appelé.

Au moment où Emmanuel Macron tente de rassembler certaines personnalités de la droite autour de lui, tant pour son prochain gouvernement que pour les élections législatives de juin prochain, certains cadres LR tentent coûte que coûte de faire perdurer le parti comme force d’opposition. «On veut rebondir avec les élus ancrés sur le terrain», a assuré Christian Jacob, estimant qu'au contraire les députés de la majorité En Marche «n'ont pas d'ancrage».

Depuis l’annonce du résultat du second tour, Les Républicains partagent pléthore de posts sur les réseaux sociaux, avec comme slogan «Ni macronistes, ni lepenistes, nous sommes la droite et le centre !», et a lancé des appels à la mobilisation de ses soutiens pour les élections législatives.

Certains barons LR ne s'opposent pas à un rapprochement avec LREM

Cependant, d’autres ténors du parti ont une position plus souple vis-à-vis d’un rapprochement avec La République en Marche, comme Jean-François Copé, le maire de Meaux, qui souhaite conclure un accord avec LREM pour constituer une majorité, mais ne souhaite pas être «fusionné» au parti présidentiel. Le trésorier du parti, Daniel Fasquelle, a lui aussi affirmé vouloir agir «dans le dialogue avec le président de la République». Surtout, celui qui est considéré comme un «parrain» de la droite républicaine, Nicolas Sarkozy, a lui aussi laissé entendre qu’un rapprochement était possible avec Emmanuel Macron.

Face à ces divisions au sein même du parti, les 101 députés LR se sont déjà réunis hier, lundi 25 avril, à l'Assemblée nationale pour discuter de la stratégie à adopter. Lors de cette réunion, Christian Jacob a réévoqué la ligne de conduite du parti, à savoir de se battre pour que les Républicains conservent leur place de choix à l'Assemblée nationale.

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