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Paris : pourquoi un mur de briques a-t-il été érigé devant le ministère de la Transition écologique ?

Les militants ont érigé ce mur devant le ministère de la Transition écologique. Les militants ont érigé ce mur devant le ministère de la Transition écologique. [© Capture d'écran/ Twitter]

Tôt ce mardi 26 avril, une dizaine de militants ont érigé un mur de briques devant le ministère de la Transition écologique, sur lequel on pouvait lire «Ministère fermé, reprenons les terres». Une opération symbolique organisée à l'appel de plusieurs collectifs écologistes pour interpeller les pouvoirs publics sur l'urgence climatique.

«Ce ministère n’a rien fait des cinq dernières années, il ne fera rien de plus de ce quinquennat. Donc on va se débrouiller, intensifions les résistances locales, reprenons les terres !», explique ainsi Chloé Gerbier, la co-fondatrice de l'association Terres de luttes. En cause selon elle ? Les promesses non tenues d'un gouvernement qui «laisse passer des centaines de projets polluants en France».

Parmi ces projets, l'association énumère la construction d'aéroports, de ZAC [Zones d'améngaement concertée, ndlr], d’entrepôts du groupe Amazon ou encore de fermes-usines. Et d'assurer : «nous n'attendrons pas et défendrons nous-mêmes les terres que ce gouvernement veut continuer à bétonner !».

Sur les réseaux sociaux, l'association assure qu'une centaine de collectifs «préparent leur résistance et se coordonnent pour une journée d’action le 26 avril». Au total, une dizaine d'actions similaires étaient organisées dans toute la France en parallèle, à Amiens (Somme), Lescout (Tarn) ou encore Langoat (Côte-d'Armor).

Des objectifs à tenir

Et c'est en effet l'un des défis majeurs qui attend Emmanuel Macron, tout juste réélu : mettre la France sur une trajectoire permettant d'atteindre l'objectif de réduction des émissions de 40 % d'ici à 2030 par rapport à 1990.

Le Conseil d'Etat a été clair à ce sujet : la France n'en fait pas assez. Il avait donné neuf mois à l'Etat pour agir, et après l'expiration du délai fin mars, il devrait se prononcer à nouveau sur ce dossier dans les prochains mois.

«Je veux aller deux fois plus vite dans le quinquennat qui vient», avait néanmoins assuré le candidat Emmanuel Macron à la veille du second tour, annonçant son intention de charger le Premier ministre d'une «planification» écologique, l'une des propositions de campagne de Jean-Luc Mélenchon.

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