En direct
A suivre

Gilets Jaunes : l'Etat a été condamné à verser 1,2 million d'euros à Toulouse

C'est officiel. L'État a été condamné à verser 1,2 million d'euros à la ville et métropole de Toulouse par le Tribunal administratif de Toulouse, ce mercredi 27 avril. Une grosse condamnation pour les préjudices subis lors des différentes manifestations des Gilets Jaunes.

«Je trouve que ce serait injuste que tout ça soit supporté par le contribuable local», explique Jean-Luc Moudenc, le maire LR de Toulouse, qui rappelle que «l'objectif» des Gilets Jaunes n'était pas de dénoncer «une problématique municipale», «mais bel et bien de porter des revendications sur le plan national».

«Les responsabilités se situent au plan national»

Pour lui, ce sont donc «au plan national que se situent les responsabilités», a-t-il affirmé à CNEWS, alors que Toulouse est la ville juste derrière Paris où les Gilets Jaunes ont fait le plus de dégâts.

Dans un communiqué envoyé ce mercredi soir à ses administrés, l'élu Les Républicains se félicite de cette «victoire pour les Toulousains et contre ceux qui pensent que casser est une expression démocratique».

«Face aux casseurs qui ont commis, durant plusieurs "samedis noirs", de nombreuses dégradations dans Toulouse, avec la destruction du mobilier urbain, des horodateurs et de la chaussée, je ne pouvais pas tolérer l'impunité», écrit-il encore, assurant s'être «opposé pendant des mois» à ces «manifestations sauvages».

Une victoire, même si le Tribunal administratif n'a pas pris en compte tous les dommages. Le montant total de la casse avait en effet été estimé à 4 millions d'euros : bitume, trottoirs ou encore horodateurs ont été très abimés.

Les commerçants indemnisés à leur tour ?

Première condamnation de l'Etat, elle était très attendue et pourrait ouvrir la porte à de nouvelles indemnisations. C'est en tout cas ce que pense Philippe Léon, le président de la Fédération des commerçants de Toulouse, pour qui «l'Etat a été coupable de ne pas avoir été capable de maintenir l'ordre pendant ces manifestations».

«Dans le cas où le droit à indemnisation va être définitivement reconnu par le Tribunal administratif, une demande collective de la part de la Fédération des commerçants de Toulouse est envisageable», rajoute-t-il d'ailleurs.

En attendant, ni l'Etat, ni la ville de Toulouse n'ont souhaité faire appel de la décision du Tribunal.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités