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1er-Mai : Jordan Bardella pour rendre hommage à Jeanne d'Arc, sans Marine Le Pen

Marine Le Pen doit présider une «grande vidéo-conférence avec l’ensemble des candidats et des cadres pour les législatives». [BERTRAND GUAY / AFP]

Comme chaque année, les dirigeants du Rassemblement national se rendront ce dimanche 1er mai devant la statue de Jeanne d'Arc, place Saint-Augustin à Paris (8e), pour déposer une gerbe à la gloire et la mémoire de la célèbre guerrière.

Porté par Jordan Bardella, président par intérim du parti, cet hommage est prévu pour se tenir à 11 h.

Contexte post-présidentielle oblige, l'événement prend cette année une tournure encore plus politique qu'à l'accoutumée, dans la perspective des législatives à venir.

Jeudi, depuis Fréjus (Var), Jordan Bardella avait déjà sonné l'heure de la mobilisation du RN pour le scrutin des 12 et 19 juin en confirmant, notamment, que la désormais ex-candidate à la présidentielle 2022, Marine Le Pen, serait bien candidate à sa réélection dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

Le jeune député européen de 26 ans avait quant à lui annoncé qu’il ne chercherait pas à être élu à l’Assemblée «souhaitant aller au bout de son mandat» à Bruxelles.

Un temps annoncée pour être présente à l'hommage rendu à la pucelle d'Orléans, Marine Le Pen ne sera cependant pas là aujourd'hui devant son effigie, a appris le service politique de CNEWS.

Après quelques jours de repos suite à sa défaite au second tour de l'élection présidentielle, battue avec 41,46 % des suffrages exprimés contre 58,54 % pour Emmanuel Macron, il est néanmoins prévu qu'elle préside une «grande vidéo-conférence avec l’ensemble des candidats et des cadres pour les législatives». 

Une figure tutélaire pour un camp divisé

Le RN, qui réunit une commission d'investiture mardi, doit en effet avoir à choisir d’ici à la fin de la semaine autant de candidats que de circonscriptions, soit 577 dont celle de Marine Le Pen, donc, à Hénin-Beaumont. 

Jusqu'à présent, le parti a exclu toute alliance au premier tour avec Reconquête, au grand dam de son chef Éric Zemmour, inlassable tenant de «l'union des droites». Au second tour, le RN se dit toutefois «disposé à apporter son soutien «aux candidats patriotes» les mieux placés.

En attendant, tout porte à croire que les divergences et attaques entre les deux camps vont se poursuivre. Jeudi, Jordan Bardella avait déjà fustigé la «stratégie suicidaire» d'Eric Zemmour et son «incohérence» à critiquer Marine Le Pen avant de «solliciter son aide pour se faire élire».

Pour mémoire, l'ancien polémiste a lui aussi souvent mis en avant Jeanne d'Arc, n'hésitant pas à considérer celle qui fut brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431 par les Anglais, comme sa «grand-mère». Un plaidoyer de son assimilation.

Reste que si la jeune martyre est incontestablement restée comme une figure tutélaire de la droite nationale, il n'est pas certain qu'aujourd'hui elle parvienne à la rassembler.

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