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Inflation : les prix des produits alimentaires en hausse d’environ 3% en avril par rapport à l'an dernier

Une inflation galopante liée à la guerre en Ukraine. Entre avril 2021 et avril 2022, le prix des produits de première nécessité a bondi de 2,9% en France, selon l’institut d’études spécialisé IRI.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait grimper les coûts de l’énergie et des matières premières en Europe, notamment ceux de l’huile et du blé, impactant directement le pouvoir d’achat des Français. Conséquence directe pour ces derniers : la société d’études de marché IRI a constaté une augmentation de 1,1% des tarifs des produits de grande consommation (PGC) entre mars et avril 2022 dans l’Hexagone.

Pour parvenir à ce constat, l’IRI a compilé l’évolution des tarifs de 300 produits au sein d’un hypermarché. En une année, 95% de ces derniers ont subi une hausse de prix, contre 80% en mars dernier. Les produits ayant connu la plus forte hausse ont été les pâtes (+15,3%), la farine (10,9 %), les viandes surgelées (11,3 %), les huiles (+10 %), la moutarde (+9,2 %), le café (+8,2 %) et le sucre (+6 %).

Une augmentation des prix de 5% attendue cet été

Cette inflation devrait se poursuivre dans les mois à venir en raison de l’explosion des coûts de production à travers le monde. «Cette tendance va s’accentuer. D’ici au début de l’été, il faut s’attendre à ce que la hausse des prix de produits de grande consommation atteigne ou dépasse les 5 %. Les industriels vont vouloir rouvrir les négociations tarifaires, pour couvrir leurs coûts de production qui augmentent», explique Emily Mayer, directrice business insight à IRI, dans les colonnes du Parisien. Des grandes marques comme Danone, Nestlé et Unilever ont déjà franchi le pas en augmentant de 5% le prix de leurs produits lors du premier trimestre 2022.

Dans l’optique de limiter les effets de cette inflation, des enseignes réagissent. Comme E.Leclerc qui a annoncé la mise en place d’un «bouclier» garantissant les prix de 120 articles sélectionnés du 4 mai à la fin juillet. Le président du groupe, Michel-Edouard Leclerc, a indiqué ce mercredi sur CNEWS que l’inflation actuelle résultait «de la spéculation, au mieux de l'anticipation et qu’il n’y a pas de raison de laisser les prix partir comme ça à la hausse».

Mesure phare d’Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale aux présidentielles, le chèque alimentaire, censé aidé 8 millions de Français et dont le montant serait compris entre 50 et 60 euros, devrait être mis en place dans les prochaines semaines.

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