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Michel-Édouard Leclerc : «L’inflation actuelle n’est pas liée à la guerre en Ukraine, c’est de la spéculation»

Invité dans la matinale de CNEWS ce mercredi matin, Michel-Édouard Leclerc, président des Centres E.Leclerc, est revenu sur l’inflation observée actuellement en France, estimant entre autres qu’elle n’est pas liée à la guerre en Ukraine.

«C'est pipeau, a-t-il déclaré. L'huile de tournesol qui manque ici aujourd'hui ou qu'on envoie les gens chercher, c'est des graines qui ont été récoltées l'annnée dernière. Donc c'est de la spéculation, au mieux de l'anticipation et il n'y a pas de raison de laisser les prix partir comme ça à la hausse».

Convaincu d'avoir tenu un «discours préventif de l'inflation qui arrivait» bien avant les autres, Michel-Edouard Leclerc estime s'être «fait pas mal rentré dedans» à l'époque. Aujourd'hui, pour tenter d'endiguer le phénomène, il a décidé de créer «un bouclier».

«On a sélectionné 120 articles qui ont déjà fait l'objet de négociations avec les fournisseurs, a-t-il expliqué. C'est une promesse que l'on fait : ces produits, s'ils devaient augmenter jusqu'à fin juillet, on restituerait l'inflation en tickets, en bons d'achat, en cagnottage».

Installer des «facteurs de stabilité»

Cette initiative s'adresse au «14,8 millions» de Français qui disposent d'une carte de fidélité Leclerc. «C'est un système de comptabilité et de cagnottage qui fait qu'il nous faut un support pour créditer» les bons d'achats promis, justifie Michel-Edouard Leclerc.

Il souligne le fait que cet épisode d'inflation est différent des précédents qu'a pu connaître la France car, selon lui, cela ne se limite pas à quelques produits. «C'est tout le fond de rayon qui bouge, de 2 centimes à 20 centimes, quelques fois à 2 euros. Donc il est important d'installer des facteurs de stabilité pour que les consommateurs puissent garder confiance dans nos enseignes».

Pour le président des Centres E.Leclerc, il s'agit également de passer un message aux fournisseurs : «nous, on ne va pas avaler n'importe quelle hausse, on garantit ça aux consommateurs. Nous sommes fondés à négocier et pas gober n'importe quoi». 

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