Alors que les prix du carburant avaient baissé au début du mois d'avril, les discussions autour d'un probable embargo du pétrole russe ont eu pour effet de faire repartir les prix à la hausse. Une situation à laquelle les Français doivent faire face à la station-service.
CNEWS est allé à la rencontre des consommateurs dans une pompe à essence de banlieue parisienne. Les prix y frôlent les 2 euros le litre. Un coût difficile à assumer pour les plus jeunes conducteurs : «ça coûte assez cher surtout que je suis tout jeune permis, donc j’arrive au mauvais moment. On va dire que c’est assez compliqué de finir le mois avec l’essence.»
Pour d'autres, il faut courber l'échine en attendant que les prix retombent et tenter de s'organiser. «On essaie de limiter les déplacements et de prendre les transports en commun quand c’est possible», explique l'un d'eux.
Le pétrole russe sous menace d'embargo
Ce sont notamment les décisions d'embargo du pétrole russe ou les discussions autour de cette potentialité qui ont eu pour effet de refaire partir les prix à la hausse.
Si l'Union européenne n'a pas encore trouvé de consensus pour organiser un embargo sur le pétrole russe, notamment du fait d'un veto de la Hongrie. D'autres pays, comme la Bulgarie, menacent également de se joindre à Budapest.
Une situation qui force la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à se déplacer en Hongrie pour discuter directement avec le dirigeant hongrois, Viktor Orban. Ce dernier, plus dépendant du pétrole russe, demande à ses partenaires européens des garanties sur les approvisionnements futurs.
Si l'UE pâtinent dans ses négociations, dimanche 8 mai 2022, lors d'une réunion virtuelle, les pays du G7 se sont engagés à réduire progressivement l'importation du pétrole russe sur leurs territoires. Une décision qui selon la Maison Blanche «va porter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de (Vladimir) Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre».
