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Sécheresse : l’inquiétude des céréaliers

Le blé, en pleine croissance, manque d’eau et la chaleur promet de durer : la sécheresse qui frappe l’ensemble de la France aura «un impact sur la production des céréales» a prévenu lundi le ministère de l’Agriculture.

«La vague de chaleur actuelle n'est pas inédite mais elle est remarquable par sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique, selon Météo France. C'est une mauvaise nouvelle pour l'agriculture française. «Aucune région n’est épargnée. Chaque jour qui passe, on voit des sols se craqueler. Même dans le Nord les céréales ont soif, la semaine qui s’annonce est digne d’un mois de juillet, nous sommes très inquiets. Si cela continue comme ça, ceux qui ont la possibilité d’irriguer vont s’en sortir, les autres auront des baisses de rendement dramatiques », a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

Un besoin d'eau crucial

«C'est une période délicate pour les céréales : le blé a atteint sa taille adulte, l'épi s'est développé et on est maintenant au stade du grossissement du grain. Sans eau, l’engrais dont a besoin la plante pour produire un grain de qualité ne pourra monter dans la tige, il restera dans le sol. Sous l'effet de la chaleur les grains se flétriront, avec comme risque une perte de rendement qui peut aller jusqu'à 40%», a expliqué Joël Limouzin, en charge des situations d'urgence à la FNSEA.

Stocker de l'eau : c'est ce que plaide le syndicat agricole majoritaire pour éviter une flambée encore plus forte des coûts alimentaires en cas de mauvaise récolte.

40 millions d'euros d'aide du gouvernement

«Les cultures d’hiver, comme le blé ou l’orge, qui sont aujourd’hui en phase de développement, commencent à connaître des situations qui vont affecter les rendements», a-t-on indiqué à l’issue de réunions des ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique avec les agences de l’eau et les professionnels du monde agricole.

Ce lundi 9 mai le gouvernement a annoncé débloquer 20 millions d'euros supplémentaires pour venir en aide aux agriculteurs, en plus des 20 millions déjà alloués en avril pour les aider à faire face au changement climatique. 

Enfin, les agences de l'eau pourront dépenser cent millions d'euros supplémentaires pour aider les filières agricoles à s'adapter ou créer des retenues d'eau, une mesure déjà contestée par des associations écologiques et certains syndicats paysans.

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