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Remaniement : tout savoir sur Catherine Vautrin, nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités

En 2022, Catherine Vautrin avait été évoquée à Matignon. [Ludovic MARIN / AFP]

Catherine Vautrin, 63 ans, a été nommée ce jeudi ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Celle qui avait failli atterrir à Matignon avant la nomination surprise d'Élisabeth Borne est peu connue du grand public mais dispose d'un CV riche qui a séduit Gabriel Attal et Emmanuel Macron. Et ce, malgré les quelques polémiques à son égard.

C'est une petite surprise. Après un «faux départ» en 2022, lorsqu'elle était pressentie à Matignon, Catherine Vautrin a été nommée ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités dans le gouvernement de Gabriel Attal. 

Né le 26 juillet 1960 à Reims, Catherine Vautrin a entamé très vite une carrière politique en intégrant le RPR à 20 ans. Trois ans plus tard, elle a rejoint le conseil municipal du chef-lieu de la Marne, pendant la cinquième mandature de Jean Falala. Parallèment, elle est devienue cadre dans la branche européenne de Cigna, une entreprise d'assurance américaine. Mais elle a démissionné en 1999 pour se consacrer pleinement à la politique.

Une figure de la Marne et de la droite

Son parcours se définit par un fort ancrage local. Après avoir été conseillère régionale de Champagne-Ardenne, chargée des services opérationnels, elle fut élue députée RPR de la 2e circonscription de la Marne. Très vite, elle a rejoint l'UMP. Lors du remaniement gouvernemental décidé par Jean-Pierre Raffarin en 2004, elle a été nommée secrétaire d'État aux personnes âgées et à l'Égalité des chances, avant de devenir ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, en 2005. 

Après l'élection de Nicolas Sarkozy comme président de la République, Catherine Vautrin a repris son rôle de députée de la Marne de 2007 à 2017. Durant ce laps de temps, elle a échoué à briguer la mairie de Reims et a été désignée comme vice-présidente de l'Assemblée nationale en 2008. En 2012, elle est devenue la trésorière nationale de l'UMP, alors sous la présidence de Jean-François Copé.

Mais c'est en 2014 que Catherine Vautrin a été élue présidente de Reims Métropole, devenu depuis Grand Reims. Candidate pour un quatrième mandat sous l'étiquette LR en 2017, elle a été finalement battue par la représentante de la République en marche, Aina Kuric.

Manif pour tous et affaire Bygmalion

L'ancienne ministre a été plusieurs fois mise en cause pour ses prises de position politique et des affaires avec la justice. En 2013, elle s'est positionnée contre la loi dite du mariage pour tous, participant même à la «Manif pour tous».

Suite aux révélations sur l'affaire Bygmalion, le dépassement des frais de campagne de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012, elle a démissionné du poste de trésorière de l'UMP. «Cette démission collective est normale vue le contexte», déclarait-elle à France Bleu. Mise en examen pour «abus de confiance», elle a bénéficié d'un non-lieu général dans cette affaire.

Elle fut aussi «épinglée» par l'émission Cash Investigation du 13 septembre 2016, consacrée à l'industrie agro-alimentaire. Catherine Vautrin apparaît, avec d'autres parlementaires, à une soirée organisée par l'Ania, un lobby de la charcuterie prônant le «bien-manger».

Soutien à Emmanuel Macron

Engagée auprès de Nicolas Sarkozy lors de la primaire présidentielle des Républicains en 2016, elle a été sa porte-parole de campagne, au côté d'Éric Ciotti. Lorsque l'affaire Fillon a éclaté, elle a renoncé à soutenir le candidat de la droite républicaine, plaidant pour «un autre candidat qui consacre toute son énergie» pour le poste de président de la République.

Dans un entretien au journal La Croix datant du 8 février 2022, elle a annoncé son soutien à Emmanuel Macron. «Durant les crises, celles des gilets jaunes et du Covid, il a montré sa capacité à rebondir, à entraîner le pays. Tous ces éléments me font penser qu'il est l'homme de la situation», expliquait-elle au quotidien.

Nul doute que ce revirement n'a pas laissé le nouveau Premier ministre, récemment nommé, insensible. 

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