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Paris : les commerçants de la rue de Rivoli réclament sa réouverture aux voitures

Alors que les commerçants parisiens sortent à peine la tête de l'eau, avec le retour des touristes, certains restent particulièrement inquiets au sujet de l'avenir. C'est le cas de ceux de la rue de Rivoli, qui plaident pour la réouverture d'une voie de circulation aux voitures individuelles.

Les commerçants de la rue de Rivoli espèrent réussir à faire plier la municipalité parisienne. Leur objectif ? Obtenir la réouverture d'une voie de circulation de cet axe central de la capitale, au profit des voitures individuelles. Et tenter ainsi de retrouver leur clientèle perdue, notamment celle qui ne peut plus circuler, ni se garer sur place.

«il faut revoir l'aménagement de la rue de Rivoli»

«Les commerçants qui sont rue de Rivoli depuis des années et des décennies n'ont pas que des Parisiens, ni que des touristes comme clientèle, car une part non négligeable de celle-ci vient de banlieue», assure Thierry Véron, le président de la Fédération des commerçants et des artisans parisiens (FACAP), qui explique de ce type de clientèle vient en voiture et se retrouve «défavorisée par l'aménagement actuel».

Car depuis la crise sanitaire et la mise en place de la coronapiste rue de Rivoli, cet axe est devenu une grande piste cyclable bi-directionnelle, protégée des voitures. Seule une unique voie de circulation, désormais réservée aux bus et aux taxis, a été sanctuarisée. Et ce, depuis le Marais jusqu'à la place de la Concorde. 

«Pour nous, c'est important : il faut revoir l'aménagement de la rue de Rivoli, et en rouvrir une partie», assène Thierry Véron, pour qui une seule file réservée aux taxis, aux livreurs ou encore aux pompiers – «qui se retrouvent tous dans les bouchons» – ne suffit pas à rendre cet axe attractif et accessible.

«On a besoin de cette clientèle de banlieue, de province ou de pays limitrophes, qui vient à Paris en voiture. Parce qu'elle va faire une course mais aussi consommer sur place, aller au restaurant ou dormir pas très loin. C'est tout un ensemble de paramètres qu'il faut prendre en compte», avance le président de la FACAP, qui rappelle que Paris «compte 10 à 11 % de commerces en moins par rapport à 2019».

Une position que la FACAP, ainsi que certains grands comités de commerçants à l'instar des comités Haussmann et Vendôme, vont défendre à la mairie de Paris le 29 juin prochain, lors d'une réunion organisée par l'Office de tourisme de Paris au sujet de la future «zone apaisée», aussi appelée «zone à trafic limité», qui doit être mise en place début 2024.

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