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Paris : les travaux de pérennisation de la coronapiste de la rue de Rivoli ont débuté

Les marquages jaunes sont peu à peu remplacés par des marquages blancs définitifs. Les marquages jaunes sont peu à peu remplacés par des marquages blancs définitifs.[© DR/ Mairie de Paris]

C'est une bonne nouvelle pour les cyclistes parisiens. La coronapiste de la rue de Rivoli va être pérennisée et, pour ce faire, des travaux d'aménagement sont lancés depuis fin novembre. Petit à petit, la signalétique jaune d'urgence est remplacée par un marquage blanc et définitif, associé à des potelets noirs «plus sécurisants».

«Petit à petit, comme nous l'avons annoncé, on pérennise les pistes cyclables provisoires. Aujourd'hui commencent les travaux sur Rivoli, devenue la deuxième piste la plus fréquentée de France», s'était satisfait David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la transformation de l'espace public et des mobilités, au moment du lancement des travaux, le lundi 29 novembre.

Au total, selon l'élu écologiste, «plus de 2,2 millions de passages» ont été comptabilisés en 2020 sur cette piste cyclable bi-directionnelle aménagée au lendemain du premier confinement, sur près de 4 km entre la Bastille (12e) et la place de la Concorde (8e). 

Le chantier sera mené en deux temps : les premiers aménagements seront réalisés entre la place de la Concorde et la place des Pyramides dès aujourd'hui, jusqu'aux vacances de Noël, alors que les seconds aménagements seront ensuite installés entre la place des Pyramides et la Bastille à partir de la rentrée de janvier pendant une durée indéterminée, en fonction de «si le temps le permet».

un «marquage blanc plus sécurisant»

«Un marquage plus sécurisant», selon la municipalité parisienne, est donc en cours d'installation. Celui-ci, de couleur blanche, sera désormais définitif. En outre, des potelets noirs et blancs «plus beaux» et munis «de bandes réfléchissantes» ont été installés à intervalles réguliers sur la piste cyclable.

«C'est une mesure d'esthétique et de sécurité», fait-on savoir à l'Hôtel de Ville, soulignant que ces petits poteaux – «qui ressemblent à des potelets en acier» – ont l'avantage de «bloquer visuellement» et donc «retenir mentalement» les automobilistes et autres conducteurs de deux-roues motorisés qui voudraient emprunter cette voie qui leur est strictement interdite.

Fini les marquages jaunes au sol donc ? C'est en tout cas ce qu'avait promis Emmanuel Grégoire, le 5 juillet dernier, lors d'une conférence de presse au sujet du «manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne», assurant que «les plots jaunes et les blocs de béton pour les pistes cyclables étaient évidemment provisoires».

A la place, le premier adjoint à la mairie de Paris avait annoncé que ces coronapistes allaient être reprises «progressivement d'ici à 2023» et qu'un travail important serait réalisé pour rendre les coronapistes le plus esthétiques possible, en commençant par «deux axes importants sur la plan patrimonial» que sont la rue de Rivoli et l'avenue de l'Opéra.

Une décision qui ne plaît apparemment pas à tout le monde, puisque certaines critiques se sont déjà élevées contre ce projet. Celle d'Aurélien Véron notamment, élu parisien et porte-parole du groupe d'opposition de droit Changer Paris, qui dénonçait ce lundi sur Twitter «5 kilomètres de coronapistes démesurées pour tuer la circulation du centre de Paris».

Pour rappel, il y a plus d'un an, la maire de Paris Anne Hidalgo avait en effet annoncé son souhait de pérenniser les coronapistes. Parmi elles, celle – emblématique – de la rue de Rivoli, sur laquelle seule une voie sur trois restait dévolue à la voiture. Une file uniquement réservée «aux taxis, aux bus et à un certain nombre de véhicules autorisés», avait alors précisé l'édile.

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