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JO-2024 : la justice donne le feu vert à la piscine d'entraînement d'Aubervilliers

Les jardins ouvriers attenants qui n'ont pas été détruits par les premiers travaux seront préservés. [Chabanne Architectes]

Après des débuts chaotiques et plusieurs interruptions de chantier, le projet de piscine olympique d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), prévue pour l'entraînement des athlètes des JO de Paris 2024, a obtenu jeudi 7 juillet le feu vert de la justice.

La fin d'un long feuilleton ? Ce jeudi 7 juillet, la cour administrative d’appel de Paris a donné son feu vert au projet de piscine d’entraînement d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, en vue des Jeux olympiques de Paris 2024.

Pour obtenir ce feu vert, la ville d'Aubervilliers, sommée de revoir sa copie après une première mouture, a présenté au juge une nouvelle version du projet qui préserve les jardins ouvriers attenants.

Elle a pour cela exclu l'objet central des crispations : la construction d'un «solarium», sorte de terrasse minérale grignotant 4.000 m2 de parcelles vivrières sur les 2,5 hectares (25.000 m2) des Jardins des Vertus. Les opposants voyaient dans cet équipement un symbole de la «bétonisation» qui asphyxie davantage les villes, à rebours selon eux de l'urgence écologique.

les travaux interrompus

Les travaux auraient causé «des conséquences difficilement réversibles» dans ce «noyau primaire de biodiversité», avait estimé le juge des référés en mars, sommant la ville d'arrêter cette partie du chantier. Les jardins concernés avaient déjà été détruits par les tractopelles. Il reviendra à Grand Paris Aménagement, propriétaire du lieu, de décider de l'utilisation de ce terrain, accolé à d'autres parcelles de verdure demeurées intactes.

«Cette décision est une victoire car elle prend acte du fait que les jardins sont sanctuarisés, le permis ne touche plus à ces espaces verts», a réagi auprès de l'AFP Ziad Maalouf, un des jardiniers à l'origine des recours, aux côtés de deux associations de défense de l'environnement.

Après deux interruptions par la justice, le chantier va donc pouvoir reprendre sur la partie autorisée. «Deux grues se sont installées courant juin pour préparer la reprise des travaux», a d'ailleurs dévoilé la Ville. Le terrassement est «en cours d’achèvement» et le gros-œuvre doit démarrer «d'ici à fin juillet».

Un calendrier serré

La livraison de l'équipement est prévue en «avril 2024», quelques mois avant les Jeux olympiques qui se déroulent du 26 juillet au 11 août.

La tenue du calendrier est d'autant plus cruciale que le comité d'organisation de Paris-2024, sollicité à maintes reprises sur ce projet, a indiqué qu'il trouverait un autre site pour l'entraînement des nageurs si la piscine d'Aubervilliers ne voyait pas le jour dans les temps.

Aubervilliers, qui rêve d'un bassin olympique depuis longtemps, bénéficie d'une enveloppe de 10 millions d'euros de la Solideo, la société chargée des ouvrages olympiques. Soit environ un tiers du budget total de la piscine, réévalué à 32 millions d'euros, la nouvelle version sans solarium faisant baisser la facture d'un million d'euros, a indiqué la Ville.

A deux ans des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la Seine-Saint-Denis tente d'engranger le maximum d'infrastructures pérennes qu'elle veut constituer en «héritage». La carte des sites a encore bougé fin juin, puisque les épreuves de tir quittent le département, qui accueillera en échange les phases de qualifications du tournoi de boxe.

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