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Vaccin contre le Covid-19 : la quatrième dose sera-t-elle ouverte à tous ?

La quatrième dose est ouverte aux plus de 60 ans, sans être obligatoire. [Fred Tanneau / AFP]

Alors que la septième vague de Covid-19 déferle sur la France, beaucoup souhaiteraient recevoir une nouvelle dose de vaccin. Mais sera-t-elle accessible à tous ?

Pour l'instant, l'injection d'une quatrième dose (correspondant à une seconde dose de rappel) est possible sous certaines conditions. Il faut être âgé de plus de 60 ans et avoir effectué sa dernière dose il y a plus de six mois (trois mois pour les personnes de plus de 80 ans). 

Les personnes immunodéprimées et / ou résidant en Ehpad sont également concernées. En revanche, le second rappel n'est pas ouvert aux moins de 60 ans, sauf exception médicale. 

130.000 contaminations par jour

Reste que les contaminations sont à la hausse. Elles flirtent aujourd'hui avec les 130.000 cas positifs par jour (+23 % par rapport à la semaine dernière), contre à peine 20.000 début mai. Ce rebond est principalement dû à la propagation de BA.4 et BA.5, deux sous-variants du variant Omicron, très contagieux. 

Pour autant, ces sous-variants causent peu de formes graves chez les moins de 60 ans. Donc, «le besoin d'une dose de rappel supplémentaire pour les adultes en bonne santé est moins évident», a confirmé Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, dans un interview à Centre Presse Aveyron. Les vaccins actuellement sur le marché permettent surtout d'éviter les formes graves, pas d'être infecté par le Covid-19. 

La plupart des scientifiques attendent donc l'arrivée des nouveaux vaccins promis par Pfizer et Moderna. Les deux laboratoires ont affirmé travailler sur des versions adaptées à Omicron, potentiellement plus efficaces en tant que dose de rappel que celles commercialisées actuellement. 

UNE 4E DOSE EFFICACE

La situation est différente pour les plus de 60 ans, davantage sujets aux formes graves. La seconde dose de rappel est pour l'instant facultative. Mais elle est recommandée par l'Union européenne et par les scientifiques : «Les données montrent qu'avec une quatrième dose, le taux d'anticorps remonte au même niveau qu'après la troisième», a indiqué Alain Fischer dans les colonnes du JDD. «La protection contre les formes graves est donc rétablie à plus de 90 % pour un certain nombre de mois. Franchement, une piqûre deux fois par an, ce n'est pas si terrible !» 

Malgré ces encouragements, la seconde dose de rappel peine à trouver son public. Seuls 26,5 % des 60-79 ans l'ont reçue, et 33,7 % des plus de 80 ans, selon le dernier bulletin de Santé Publique France. 

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