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Livraison de courses à domicile : Paris en guerre contre le décret qui projette d’encadrer les «dark stores»

Les «dark stores» sont des types de commerce de détail basé sur la livraison de produits de consommation courante.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Alors qu’un projet d’arrêté concernant l’encadrement des «dark stores» se profile, la mairie de Paris n’a pas caché son inquiétude, ce samedi. Du côté du ministre chargé de la Ville et du Logement, il a été assuré que le «texte n’est pas définitif et fait l’objet d’une concertation».

Les livraisons de courses à domicile au coeur du débat. Ce samedi, la mairie de Paris a fait part de son inquiétude face à un projet d’arrêté concernant en partie «les dark stores», bien que les proches du ministre chargé de la Ville et du Logement, ont tenté de rassurer en expliquant que le «texte n’est pas définitif et fait l’objet d’une concertation».

Les «dark stores» sont des types de commerce de détail basé sur la livraison de produits de consommation courante commandés à travers une application. Ils sont considérés par la mairie comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux. Cependant, les entrepôts et les commerces n’ont pas les mêmes impacts en terme de nuisance et d’animation dans les quartiers.

La capitale française hausse le ton depuis quelques mois et souhaite que ces lieux soient délocalisés. Paris considère que les acteurs de la livraison rapide de courses à domicile, ne respectent pas les réglementations en matière d’urbanisme.

Ainsi, ce samedi, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris et des relations avec les arrondissements, n’a pas caché son appréhension sur Twitter. «Nous découvrons avec beaucoup d’inquiétude et d’incompréhension un projet d’arrêté du DHUP (Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages) qui légalise de fait les darkstores», a-t-il partagé.

Selon lui, «un simple point de collecte suffira pour être considéré comme un commerce». De ce fait, Emmanuel Grégoire a lancé un appel au gouvernement, lui demandant «de suspendre ce projet et convoquer une réunion de travail spécifique sur ce sujet avec France urbaine et les grandes villes concernées».

Un meilleur encadrement

De son côté, le ministère délégué auprès du ministre de la Transition écologique, chargé de la Ville et du Logement, a tout d’abord confirmé qu’un projet de décret et un projet d’arrêté étaient «en cours d’élaboration», avant d’assurer que c’était «pour mieux encadrer le développement des dark stores, dark kitchen et clarifier le statut de ces locaux».

Il a également précisé que, depuis six semaines, «une concertation est en cours». D’ici les prochaines semaines, «le travail d’adaptation du texte et de concertation des acteurs concernés, se poursuivra dans le but de concilier au mieux les différents enjeux», a-t-on appris.

Alors que la capitale compte une centaine de ce type de commerce, Paris avait annoncé en juin dernier vouloir appliquer les premières pénalités financières aux «grands acteurs» de la livraison de courses rapide à domicile, d’ici le début du mois de juillet.

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