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Réforme de la police : les procureurs font part de leurs inquiétudes

Ce vendredi, la Conférence nationale des procureurs de la République (CNPR) a fait part de ses inquiétudes concernant le projet de réforme de la police, et ses conséquences sur les capacités d’investigation, en rappelant l’importance du «respect de la séparation des pouvoirs».

L’unanimité n’est pas au rendez-vous. Vendredi, la CNPR a expliqué se sentir préoccupée par le projet de réforme de la police, porté par le ministre de l’Intérieur et le Directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux.

Et pour cause, le projet vise à regrouper les enquêteurs de la Police judiciaire (PJ) avec les enquêteurs de la sécurité publique. C’est-à-dire qu’il prévoit de placer tous les services de police d’un département - renseignement, sécurité publique, police aux frontières (PAF) et police judiciaire - sous l’autorité d’un seul Directement départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet.

La crainte des enquêteurs

Mais cette réforme n’a pas convaincu de nombreux enquêteurs qui craignent la dilution de leur savoir-faire, voire l’abandon de certains territoires. 

Un membre de l’association nationale de la Police judiciaire a d’ailleurs confié à CNEWS que «le grand risque sera que l’instantanéité s’applique aussi aux fonctionnaires de la Police judiciaire», ce qui contraindrait cette dernière «à abandonner ses enquêtes pour répondre aux demandes du ministre de l’Intérieur».

Ainsi le membre de l’association a estimé, notamment dans le cadre de trafic de stupéfiants, que «si les enquêteurs de PJ ne travaillaient plus sur les importateurs», cela pourrait causer une présence plus importante de malfaiteurs, entraînant un résultat «fatal aux pieds des immeubles des Français».

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