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Affaire Quatennens : «Une gifle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours», la déclaration de Manuel Bompard suscite de vives réactions

Image d'illustration de Manuel Bompard Lors de son passage sur La Matinale de CNEWS, Manuel Bompard, a relativisé l'acte d'Adrien Quatennens.[Thomas SAMSON / AFP]

De nombreuses personnalités politiques sont revenues sur les propos tenus par Manuel Bompard, député LFI, sur CNEWS.

Alors qu’il était invité, ce vendredi 23 septembre, sur CNEWS, Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône, est revenu sur l'affaire Quatennens. «Je ne minimise pas les faits (...), j'essaie de faire la part des choses: une gifle n'est jamais acceptable mais une gifle n'est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours et une gifle n'est pas égale à une personne qui est accusée de viols après avoir drogué les personnes qui l'accusent», a-t-il déclaré.

Ses propos ont depuis fait réagir de nombreuses personnalités politiques.  «Des propos abjects qui banalisent la violence. Des propos qui abîment le combat contre les violences faites aux femmes. Des propos qui vous discréditent totalement sur ce sujet», a réagi sur Twitter quelques heures plus tard la ministre déléguée à l'Egalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome.

«Taisez-vous, maintenant !»

«Taisez-vous, maintenant ! Ça suffit !! C’est à la justice de juger cette affaire. Vos propos font un tort considérable au combat pour la protection des femmes face aux violences.  On va vraiment en revenir à débattre pour savoir si frapper une femme c’est acceptable ?! Stop !», a ajouté Marlène Schiappa, secrétaire d’État auprès de la Première ministre à l’économie sociale et solidaire, sur les réseaux sociaux.  «Comment peut-on oser?», a pesté la cheffe du groupe Renaissance à l'Assemblée, Aurore Bergé. 

Si les membres du parti présidentiel se sont tous montrés véhéments envers le député des Bouches-du-Rhône, les membres de son propre parti politique ont aussi vivement critiqué son propos.

Sur LCI, la députée EELV Sandrine Rousseau a en outre rappelé «qu'une gifle à sa conjointe est un délit». «C’est ça qu'il faut bouger parce que tous ces mots-là, ce sont des mots qui minimisent les actes", a-t-elle estimé. «Les #violencesfaitesauxfemmes sont gravissimes quelles que soient leur «fréquence». Leurs auteurs ne sauraient nous représenter politiquement. Aucun contexte ne peut justifier les violences conjugales ; aucun contexte ne les rend plus acceptable qu’un autre», a déclaré de son côté Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du Parti socialiste. 

A droite, Julien Odoul (RN) et Gilbert Collard (Reconquête!) ont tenu à critiquer le fait que Manuel Bompard semblait instaurer une hiérarchisation des violences faites aux femmes. « Quel naufrage ! Les éléments de langage de La France Insoumise ressemblent de plus en plus au manuel de la vie de couple des Frères Musulmans», a commenté Julien Odoul, député de l’Yonne.

Le député LFI du Nord Adrien Quatennens a reconnu dimanche des violences conjugales contre sa femme, dont une gifle, et s'est mis en retrait de son poste de coordination du mouvement. Le parquet de Lille a ouvert une enquête à la suite du dépôt d'une main courante par Mme Quatennens. 

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