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Île-de-France : les territoires situés le long des axes routiers 2 à 5 fois plus pollués selon Airparif

Durant cette campagne, 23.200 particules au cm3 ont été mesurées en moyenne à proximité du périphérique. Durant cette campagne, 23.200 particules au cm3 ont été mesurées en moyenne à proximité du périphérique. [© ALAIN JOCARD / AFP]

Airparif poursuit ses relevés en Ile-de-France, et publie ce jeudi 6 octobre les résultats d'une nouvelle campagne de mesure des particules ultrafines réalisée «à proximité de axes routiers». Et les résultats sont éloquents : la pollution y est 2 à 5 fois plus élevée que dans le centre-ville parisien.

«Les particules ultrafines mesurées à proximité de trois axes routiers franciliens présentent des niveaux 2 à 5 fois plus élevés que celui constaté au cœur de Paris, à distance des axes routiers», a ainsi constaté Airparif, l'observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France, qui rappelle que ces particules sont «non réglementées pour le moment» mais font l'objet «d’inquiétudes sanitaires croissantes et de recommandations de renforcement de leur surveillance».

La route nationale apparaît la plus polluée

Concrètement, alors que 9.200 particules au cm3 ont été mesurées en moyenne sur la station de référence d’Airparif à Paris, située loin du trafic routier, 16.600 particules au cm3 ont été mesurées à proximité d’un boulevard parisien, 23.200 particules au cm3 ont été mesurées à proximité du périphérique parisien et jusqu'à 53.300 particules au cm3 ont été mesurées à proximité d’une route nationale, sur cette même période.

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Selon Airparif, ces niveaux de pollution ont un lien direct avec la circulation routière. Pour preuve, «les niveaux de particules ultrafines sont particulièrement élevés le matin et le soir, lors des pics de circulation» avec «des pics horaires dépassant les 300.000 particules au cm3» et ce, sur l'ensemble des 3 axes surveillés pendant la campagne de mesure. Ces  mêmes niveaux «décroissent la nuit avec la baisse du trafic».

Néanmoins, Airparif souligne que «les niveaux de particules mesurés ne semblent pas directement proportionnels à la quantité de véhicules ayant circulé sur ces axes». Concrètement, pour l'observatoire, cela signifie que «d’autres facteurs comme la composition du parc roulant, les régimes moteurs en lien avec la pente de l’axe ou la congestion entrent en compte dans les émissions de ces particules». En clair, certaines voitures émettent plus de particules ultrafines que d'autres.

Et si les particules ultrafines ne font pas encore l'objet d'une réglementation spécifique, ces polluants sont fortement soupçonnés d'avoir des impacts néfastes sur la santé humaine, pouvant pénétrer plus profondément les voies respiratoires que les particules fines type PM10 (elles-mêmes déjà responsables de 29.800 décès prématurés en France en 2019, selon les derniers chiffres de l'Agence européenne de l'environnement).

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