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Pénurie d’essence : pourquoi les employés de TotalEnergie et ExxonMobil font-ils grève ?

La hausse des salaires n’est pas la seule revendication de la CGT. [LOU BENOIST / AFP]

Alors que des pénuries d’essence sont constatées dans plusieurs stations-service de France, les mouvements de grève ont été reconduits chez TotalEnergies et ExxonMobil. L’occasion de se pencher sur les raisons de ce blocage.

Voilà près de trois semaines que d’importantes grèves se sont déclarées au sein des raffineries de France, pour être une nouvelle fois reconduites ce dimanche 9 octobre. Et pour cause, les salariés d’ExxonMobil (Esso), à l’origine des mouvements sociaux depuis fin septembre, suivis par ceux de TotalEnergies, réclament une augmentation des salaires.

Une demande justifiée par les bénéfices de ces deux grands groupes, grâce notamment à la hausse des prix des hydrocarbures. En effet, TotalEnergies avait, par exemple, engrangé 14 milliards d’euros en 2021, et «a déjà cumulé plus de 18 milliards d’euros sur les six premiers mois de cette année», a notamment avancé Thierry Defresne, le secrétaire CGT du comité européen de TotalEnergies.

Interrogé par l’Humanité, ce dernier a estimé «qu’il était légitime que les salariés aient aussi le droit à une augmentation tout comme les actionnaires ont été augmentés de 5%».

D’autres revendications

C’est la raison pour laquelle la CGT souhaite que les salaires des employés soient revalorisés «à hauteur de 10% pour l’année 2022, soit 7% pour l’inflation et 3% «pour le partage de la richesse».

La hausse des salaires n’est toutefois pas la seule revendication de la CGT puisque, depuis plusieurs mois, le syndicat a réclamé «un dégel des embauches en France et un plan massif d’investissement dans l’Hexagone».

Toutefois, le coordinateur CGT chez TotalEnergies, Eric Sellini, a fait savoir auprès de l’AFP «que si ça pouvait faire avancer les choses, pour l’instant, ils étaient prêts à laisser de côté la problématique des emplois et celle des investissements» en France.

Par ailleurs, Thierry Defresne, a souligné qu’en raison du vieillissement de certains sites, il était nécessaire d’envisager «un plan d’investissement massif à hauteur de 1 milliard d’euros, pour améliorer l’efficacité énergétique des raffineries, mais aussi une remise à niveau nécessaire à leur pérennisation», afin de moderniser les équipements.

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