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Plus d'un Français sur trois a moins donné aux associations en 2022, selon un sondage

81% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pouvaient «moins se permettre de donner qu'avant», en raison d'une baisse de leur pouvoir d'achat. [Unsplash/Andre Taissin ]

Publié ce jeudi 13 octobre, un sondage réalisé par Odoxa montre que les Français ont réduit leurs dons aux associations et oeuvres de charité.

L'«anxiété économique» ressentie par les Français, notamment en lien avec la guerre en Ukraine, a un impact direct sur les dons aux associations. Selon l'édition 2022 de l'Observatoire des générosités, réalisé par Odoxa pour Leetchi et France Bleu, 35% des Français disent avoir moins donné ces 12 derniers mois.

A 200 euros, le don moyen annuel a reculé, perdant 7 euros par rapport à l'année dernière. 81% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles pouvaient «moins se permettre de [donner] qu'avant», en raison d'une baisse de leur pouvoir d'achat. Ce chiffre est en hausse depuis 2020.

83% des sondés expliquent que la guerre en Ukraine et le contexte d'inflation les incitent à se montrer prudents financièrement. Cette précaution se ressent surtout chez les jeunes, les demandeurs d'emploi (88%), les indépendants (87%), les ouvriers (84%) et les 50-64 ans (88%). D'un point de vue géographique, la part la plus élevée de personnes ayant diminué leurs dons (42%) se situe dans les Hauts-de-France.

Les tensions économiques actuelles font naître de sérieuses inquiétudes pour près d'un quart des interrogés (23%), qui redoutent de devoir eux-mêmes faire appel à la solidarité. Une crainte plus ou moins marquée selon l'âge, l'activité et la région.

Elle concerne surtout les moins de 35 ans, à 32% (33% des 18-24 ans et 31% des 25-34 ans), contre seulement 11% des 65 ans et plus, par exemple. De même, 41% des demandeurs d'emploi, 33% des étudiants et 28% des employés et ouvriers pourraient faire appel à la solidarité, alors que seuls 21% des cadres et 11% des foyers les plus aisés évoquent cette possibilité.

La cause écologique en progression

Les Français faisant part de cette crainte habitent majoritairement dans les Hauts-de-France (32%), en Normandie (27%) et en Bourgogne-Franche-Comté (27%). Ils sont moins nombreux en Nouvelle-Aquitaine (18%), Bretagne (17%) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (15%).

D'autres ont déjà été contraints de franchir le pas puisque 25% des sondés indiquent avoir demander de l'aide à leur entourage direct, tandis que 7% ont fait appel à un cercle plus large, au travers d'associations, d'une cagnotte ou même en demandant dans la rue.

Malgré ces difficultés les Français restent généreux puisque, s'il baisse, le don moyen ne «décroche» pas, souligne Odoxa. Près d'une personne sur quatre (24%) a notamment donné ou s'est dit prête à donner pour l'Ukraine, mais les causes préférées des donateurs restent la recherche médicale (39%), la protection de l'enfance (33%) et la défense des animaux (30%).

La protection de l'environnement n'arrive qu'après mais elle est la cause qui progresse le plus. A 23%, elle affiche 7 points de plus qu'en 2021. L'aide d'urgence aux populations victimes de catastrophes naturelles ou d'attentats a quant à elle gagné 5 points par rapport à l'année dernière.

Sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 3.015 Français interrogés en ligne, du 14 au 16 septembre 2022.

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