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Grève du 18 octobre : le gouvernement face à la grogne sociale

De nombreux syndicats ont, répondu favorablement à l’appel de la CGT dont Force ouvrière, Solidaires et la FSU. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Quarante-huit heures après la «Marche contre la vie chère» des partis de gauche, une intersyndicale emmenée par la CGT et FO appelle les salariés de tous les secteurs à faire grève et manifester ce mardi pour les salaires et contre les réquisitions. Une situation qui vient s'ajouter à celle de la pénurie de carburants.

Au lendemain d'une réunion de crise autour d'Emmanuel Macron à l'Elysée, censée «régler le plus vite possible» la crise des carburants qui assèche près d'un tiers des stations-service du pays, le président de la République et ses ministres doivent faire face, ce mardi, à une nouvelle manifestation.

Motivés par l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat, le durcissement à venir des règles d’indemnisation des chômeurs et la réforme des retraites attendue pour la fin de l’année, les salariés de tous les secteurs sont ainsi appelés à faire grève aujourd'hui partout en France.

Décidée par la CGT en réaction aux réquisitions qui se poursuivent dans plusieurs dépôts d’essence et raffineries du groupe TotalEnergies, le syndicat mené par Philippe Martinez a entretemps été rejoint par Force ouvrière, Solidaires, la FSU ainsi que plusieurs organisations de jeunesse telles que Fidl, MNL, l’Unef et la Vie lycéenne.

Entre augmentation des salaires et défense du droit de grève, les revendications seront nombreuses. «Nous souhaitons que l’on favorise plutôt les mobilisations sociales et l’unité la plus large des organisations syndicales», a d'ailleurs indiqué, ce lundi, le patron de la CGT.

Plusieurs secteurs concernées

Hormis l’énergie et des transports, d’autres secteurs comptent rejoindre le mouvement à l'instar de l'éducation. Le syndicat majoritaire du secondaire SNES-FSU a ainsi annoncé se joindre à la grève «pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail et des emplois de qualité».

Les salaires constituent du reste la pierre angulaire des griefs qui devraient être prononcés dans la rue aujourd'hui. Dans le secteur de l’hospitalisation privée (Orpea, Korian, etc.), les personnels ont par exemple été invités à cesser leur activité, précisément pour cette raison. «C’est une branche à montrer du doigt, vu les dividendes colossaux qui sont reversés aux actionnaires», a ainsi estimé Fabien Hallet, secrétaire fédéral CGT dans les colonnes du Monde.

«Une grève préventive», selon Elisabeth Borne

En s’adressant aux agents d’EDF, la Première ministre a affirmé que rien ne justifie une grève préventive». «Je crois à l’esprit de responsabilité», a-t-elle dit.

Face à ces poussées de mécontentement, la Première ministre a appelé, ce dimanche, «toutes les entreprises qui le peuvent» à «augmenter les salaires».

Mais le discours de la locatrice de Matignon n’est pas parvenu à apaiser les tensions. «Elle se contente d’incantations, en pressant les entreprises de s’engager dans des négociations salariales», a dénoncé Murielle Guilbert, codéléguée générale de Solidaires.

Ce mardi, la France pourrait donc tourner au ralenti et l’économie française pourrait être «à l’arrêt», en plus de connaître plusieurs perturbations dans les transports.

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