En direct
A suivre

Attentats de janvier 2015 : Ali Riza Polat condamné en appel à la perpétuité pour complicité

En première instance, en décembre 2020, ce délinquant qui a toujours nié être un «terroriste» avait été condamné à trente ans de réclusion criminelle. [Benoit PEYRUCQ / AFP]

Près de huit ans après les attentats jihadistes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, Ali Riza Polat a été de nouveau reconnu coupable de complicité des crimes des frères Saïd et Chérif Kouachi et d'Amedy Coulibaly, et condamné ce jeudi 20 octobre à la peine maximale, la réclusion criminelle à perpétuité.

Peine maximale pour l’accusé. Ali Riza Polat, a été de nouveau reconnu coupable de complicité des crimes des frères Saïd et Chérif Kouachi et d'Amedy Coulibal lors des attentats jihadistes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher il y a huit ans, il écope ainsi la réclusion criminelle à perpétuité.

En décembre 2020 déjà, ce dernier avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, niant depuis le début des procès être un «terroriste».

Une peine alourdie avec une période de sûreté de 20 ans par la cour d’assises spéciale de Paris, afin de «protéger» la société d'un homme à la «dangerosité extrême» et d'«adresser un message clair» à ceux qui seraient «tentés d'aider un terroriste».

Dans la salle d'audience, la poignée de parties civiles présentes ont accueilli le verdict dans un lourd silence et une once de stupéfaction. En prenant la parole une dernière fois jeudi avant que la cour ne se retire pour délibérer, Ali Riza Polat s'était redit innocent des accusations portées contre lui. «Je ne me suis jamais réveillé un matin pour détruire la vie de ces gens-là».

«Un voyou qui aime l’argent»

Si l’accusé se décrit comme un voyou qui «aime l’argent», l’avocate générale Manon Brignol a rappelé qu’il avait «apporté une aide déterminante aux terroristes» qui avaient agi de manière concertée les 7, 8 et 9 janvier 2015, et «en parfaite connaissance de cause» de leurs projets.

Ali Riza Polat était aussi très proche du tueur de l'Hyper Cacher Amedy Coulibaly, puisqu’il a grandi avec lui à Grigny (Essonne), qualifié même de «bras droit» et «complice idéal» par l’accusation.

Néanmoins, il a juste reconnu avoir récupéré un sac d'armes «pourries» à l'été 2014, en assurant qu'elles étaient destinées à un «braquage». «Si j'avais fourni les armes, j'aurais assumé», a-t-il affirmé. Une déclaration fortement contredite par le ministère public, le décrivant comme étant «au cœur des tractations» dans la recherche des armes.

La cour a par ailleurs condamné à treize ans de prison - dont deux tiers de sûreté - un autre proche d'Amedy Coulibaly, Amar Ramdani, également rejugé pour avoir fourni des armes au futur tueur de l'Hyper Cacher.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités