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Covid-19 : Edouard Philippe placé sous le statut de témoin assisté pour la gestion de la pandémie

Edouard Philippe, qui avait contesté les accusations contre lui, échappe à une mise en examen. Edouard Philippe, qui avait contesté les accusations contre lui, échappe à une mise en examen. [THOMAS COEX / AFP]

L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a été placé, ce mardi, sous le statut de témoin assisté par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) qui l'entendaient sur la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19, a indiqué samedi une source proche du dossier, apprend--t-on de l'AFP.

Edouard Philippe placé sous le statut de témoin assisté pour «mise en danger de la vie d'autrui» et «abstention volontaire de combattre un sinistre». L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron a été placé sous ce statut intermédiaire, à l'issue d'une audition devant les trois juges de la commission d'instruction de la CJR, a précisé une source proche du dossier. 

Edouard Philippe est soupçonné par certains de ne pas avoir ordonné de mesures de protection en faveur du personnel soignant et des travailleurs exposés, ni d'avoir anticipé l'épidémie malgré les alertes.

Contacté par l'AFP, son avocat, Me Emmanuel Marsigny, n'a pas souhaité faire de commentaires. 

Un statut qui le protège d'une mise en examen 

Grâce à ce statut, Edouard Philippe, qui avait contesté les accusations contre lui, échappe à une mise en examen. «Un certain nombre de plaintes ont en effet été déposées contre moi, en raison des décisions que j’ai prises sur le Covid lorsque j’étais Premier ministre. Dans quelques mois, les magistrats de la CJR auront à se poser la question de savoir si je dois être mis en examen ou non», avait déclaré l'ancien chef du gouvernement dans les colonnes du Parisien, dans un entretien paru le 9 octobre dernier.

«Il va sans dire que je conteste vigoureusement les incriminations qui me sont reprochées. Mais étant moi-même concerné par des décisions à venir des magistrats de la CJR, je m’interdis pour l’heure de m’exprimer sur ces sujets», avait-il ajouté. 

La CJR, seule habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions, a ouvert une information judiciaire après neuf plaintes annoncées recevables le 3 juillet 2020.

Ces plaintes dénonçaient notamment le manque d'équipements de protection pour les soignants et la population, ou encore les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.

Depuis, d'autres plaintes ont été jointes au dossier.

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