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Île-de-France : la hausse du passe Navigo bientôt votée, à 80 ou 90 euros

Le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités IDFM) se réunit le 7 décembre prochain. Le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités IDFM) se réunit le 7 décembre prochain. [© Philippe LOPEZ / AFP]

Si la hausse du prix du passe Navigo semble inévitable, le montant de cette augmentation reste pour le moment inconnu. Deux scénarios sont à l'étude : une augmentation de 7,5 % ou de 20 %. Dans le premier cas, le prix du Passe Navigo devrait alors atteindre 80 euros et dans le second, 90 euros. Et ce, dès le 1er janvier 2023.

C'est devenu une certitude pour tout le monde : le passe Navigo va augmenter, mais à quel prix ? C'est justement ce qui doit se décider lors du prochain conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) le mercredi 7 décembre prochain. A ce stade des discussions, deux scénarios sont toujours à l'étude : une augmentation de 75,20 euros à 80 euros ou une autre de 75,20 euros à 90 euros.

Valérie Pécresse souahaite Une hausse de 5 euros

Pourquoi un tel écart ? Dans le premier cas, pour garantir une hausse de 5 euros maximum, il faudrait un strict «partage de l'effort», comme l'a appelé de ses vœux Valérie Pécresse ce mardi 22 novembre, au cours d'une visite sur les sites d'Alstom à Crespin et Petite-Forêt (Nord) organisée pour présenter le nouveau matériel roulant commandé par IDFM pour le métro et le RER.

Face aux ouvriers d'Alstom, qui construisent notamment les MP14, les RER NG et les futurs trains du Grand Paris Express, la présidente de la région et d'IDFM a en effet plaidé pour une augmentation de 7,5 % à la fois de la contribution des collectivités locales, des usagers des transports en commun via le passe Navigo et des entreprises via le versement mobilité.

Une augmentation équitable qui permettrait donc de contenir à 80 euros par mois le prix du passe Navigo, alors que les collectivités locales ont déjà «dit oui» à cette solution, annonce-t-elle. Seul bémol, rien n'assure à l'élue francilienne que le Parlement vote l'augmentation du versement mobilité.

Une mesure qu'elle réclame pourtant depuis plusieurs semaines, mais qui ne semble pas soutenue par le gouvernement. Le ministre de l'Economie «Bruno Le Maire a dit qu'il ne fallait pas trop augmenter le prix de la baguette de pain, je pense qu'il ne faut pas augmenter le prix du ticket de métro», a donc lancé Valérie Pécresse, insistant sur le fait que les transports en commun, «ça a un coût».

«Pas de passe Navigo à 100 euros»

Et si le versement mobilité n'augmente pas, «c'est le passe à 90 euros», craint-elle. «Avec la dette Covid, l'inflation, les coûts de l’énergie qui doublent et les nouveaux besoins de financement liés aux nouvelles lignes comme celles du Grand Paris Express [...] nous sommes face à un mur», avait-elle déjà fait savoir.

«Je ne veux pas d'un passe Navigo à 100 euros», a martelé la présidente, évoquant une décision «socialement insupportable». Et de tacler : «le seul scénario aujourd'hui, c'est celui d'un Etat qui se désintéresse totalement des transports en commun». 

«Au-delà de 90 euros, l'augmentation du passe Navigo serait une catastrophe», confirme Bernard Gobitz, le vice-président de la Fnaut Ile-de-France (Fédération nationale des associations d'usagers des transports). Lui estime qu'une hausse «de quelques euros» est acceptable, alors que les prix n'ont pas augmenté depuis le 1er août 2017. Soit plus de 5 ans. Mais «20 %, c'est beaucoup trop», conclut-il.

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