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Île-de-France : «Oui pour une hausse du Passe Navigo, mais pas de 20%», réclament les collectifs d'usagers

De nombreux usagers, à la station Saint-Lazare, lors de la grève du 10 novembre dernier. De nombreux usagers, à la station Saint-Lazare, lors de la grève du 10 novembre dernier. [© Bertrand GUAY / AFP]

Ce qui n'était qu'une rumeur est devenue une évidence : le Passe Navigo va augmenter pour faire face à l'inflation et combler les caisses d'Ile-de-France Mobilités. Si les collectifs d'usagers sont plutôt d'accord pour que les tarifs évoluent un peu, ils se mobilisent néanmoins pour éviter que cette hausse ne soit démesurée.

Les collectifs d'usagers des transports en commun franciliens sont inquiets, alors que l'augmentation du prix du Passe Navigo semble se préciser. Non pas qu'ils soient contre, considérant eux-mêmes que cette hausse est nécessaire pour qu'Ile-de-France Mobilités (IDFM) puisse continuer à investir, mais ils demandent aux sénateurs de légiférer pour que cette hausse ne soit pas trop importante.

Les sénateurs interpelés

Dans une lettre envoyée aux sénateurs franciliens et diffusée ce mercredi 16 novembre, les deux associations d'usagers Plus de trains et la FNAUT Ile-de-France font part de leurs inquiétudes, alors qu'«il ne peut y avoir de retour à la normale» dans les transports en commun franciliens selon eux «sans commencer par rétablir les comptes d'Ile-de-France Mobilités».

Mais pas question pour autant que le trou financier soit seulement comblé par les usagers, qui ne pourraient – alors que l'inflation explose – supporter une hausse trop importante, de l'ordre de 20 %, du Passe Navigo. Eux appellent donc les sénateurs à voter «pour un partage plus équilibré entre chaque contributeur», notamment en mettant davantage à contribution les collectivités locales et les entreprises franciliennes.

L'Etat ne répond pas

Un partage plus juste des «financeurs» du Passe Navigo passe selon eux par le fait «que les entreprises franciliennes augmentent dans la même proportion leur contribution via le versement mobilité». De fait, la présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités Valérie Pécresse a en effet demandé au gouvernement d'augmenter le versement mobilité payé par les entreprises ou de baisser la TVA sur les transports à 5,5%, sans succès.

«Je trouve totalement injuste et socialement insupportable que les voyageurs financent seuls les énormes besoins de 2023», a déploré l'élue francilienne, agitant la menace d'un pass Navigo à 100 euros. «On peut l'éviter si l'État nous répond enfin, autorise une hausse du versement mobilité ou nous attribue les recettes fiscales promises en 2020», avait-elle lancé dans un entretien donné au Parisien le 6 novembre dernier.

«Sans cette contribution et sans autre aide, les tarifs augmenteraient de 20 % ou plus début 2023 : ce serait un véritable choc pour ceux qui font l'effort d'utiliser un moyen de transport écologique et cela aurait un effet dévastateur en créant un motif supplémentaire d'éloignement des transports collectifs pour de nombreux publics», craignent les collectifs d'usagers.

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