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Île-de-France : les agents de maintenance de la RATP toujours en grève, une action prévue lundi

Une grève reconductible est en cours depuis plus d'un mois dans les centres de maintenances de la RATP. Une grève reconductible est en cours depuis plus d'un mois dans les centres de maintenances de la RATP. [© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

C'est une mobilisation discrète, mais qui dure et menace de s'étendre. Présentés comme «les plus mal payés de la RATP», les agents du groupe chargés de la maintenance du matériel roulant sont en grève depuis le 18 octobre.

Discret mais pas moins essentiel, le travail des agents de la RATP chargés de la maintenance est nécessaire au bon fonctionnement des transports en commun franciliens. Pourtant, ces derniers sont en grève reconductible depuis plus d'un mois, notamment dans le but d'obtenir une revalorisation salariale et de récupérer une prime dite «de chantier» qu'ils disent avoir perdu depuis 6 mois.

Une «grève perlée» depuis octobre

Mercredi dernier, pas mois de 400 d'entre eux, sur les près de 3.000 salariés que comptent les ateliers, se sont rendus au siège de la RATP pour réclamer des hausses de salaires «de 300 euros». Une mobilisation symbolique et historique chez ces ouvriers qui sont «les plus mal payés de la RATP», comme le rappelle Faouzi Abou Rayan, représentant syndical de la CGT-RATP.

«Aujourd'hui, le salaire moyen est de 1.600 euros net environ, et moins de 1.400 euros net hors primes pour les jeunes recrues», témoigne-t-il, soulignant que les agents n'ont pas obtenu d'augmentation depuis dix ans. «Au mois de juin/juillet, on a quand même eu une revalorisation salariale de 2,8 %, mais ça correspond à 20 euros bruts par mois. Ça commence à être critique», assure ce représentant syndical.

Pour l'instant, les conséquences de cette mobilisation «ne sont pas visibles», commente Bernard Gobitz, rappelant que la grève concerne principalement le centre de maintenance RATP de Sucy-en-Brie, où sont entretenus les RER A et B. Mais selon le vice-président de la Fnaut Ile-de-France, cette «grève perlée» pourrait bien «avoir des conséquences si elle continue».

Parmi elles, de potentielles pannes à répétition et autres défauts de fonctionnement. «On ne transige pas avec la sécurité», s'est défendue la RATP cette semaine, promettant s'être «organisée pour que l'activité de maintenance continue avec du personnel travaillant, formé et habilité».

Interrogé à ce sujet ce mercredi 23 novembre, le groupe a tenu à souligner que ce mouvement social, qualifié de «ponctuel», n'avait «pas d'impact sur l'exploitation». En outre, selon la Régie, un dialogue social serait actuellement «en cours avec les partenaires sociaux» et ce, dans l'optique de «trouver un accord».

Un dossier à traiter pour Jean Castex

Un dossier de plus à traiter pour l'ancien Premier ministre Jean Castex, qui vient de prendre la direction de la RATP, avec la priorité de régler les problèmes de ressources humaines. Le groupe connaissant actuellement d'importantes difficultés d'exploitation en raison d'un manque de personnel sur fond de conflit social exacerbé.

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Ce lundi 28 novembre, il devra d'ailleurs faire face aux agents de maintenance mécontents qui ont prévu de perturber la dernière réunion de négociation organisée avec le directeur du matériel roulant ferré (MRF). L'objectif ? Obtenir notamment le retour des primes dites «de chantier», qui ont disparu depuis 6 mois environ. Soit une baisse de 100 euros en moyenne sur les salaires de ces agents.

Auditionné devant la commission de l'aménagement du territoire du Sénat le 8 novembre dernier, Jean Castex avait d'ailleurs promis un changement de méthode, avec de l'«écoute», de la «concertation» et de la «proximité». De quoi peut-être rassurer les agents qui déplorent justement depuis des mois «de ne plus être écoutés» par la direction.

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