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RATP : la grève peut-elle durer au-delà la «journée noire» de ce jeudi 10 novembre ?

Selon les syndicats, la direction de la RATP a «ouvert la porte à un conflit social pouvant s'inscrire dans la durée». Selon les syndicats, la direction de la RATP a «ouvert la porte à un conflit social pouvant s'inscrire dans la durée». [© Ludovic Marin / AFP]

«Le 10 novembre n'est que le début», peut-on lire sur le tract diffusé par les syndicats RATP, qui prévoient une importante journée de grève jeudi prochain. Une mobilisation qui pourrait durer dans le temps, comme en 2019, si les choses n'évoluent pas rapidement au sein du groupe.

Alors que l'ensemble des syndicats de la RATP (FO, CGT, La Base, UNSA, Solidaires) ont été reçus ce lundi par la direction du groupe, aucun accord n'a été trouvé à ce stade sur leurs revendications, notamment celle de la revalorisation salariale. Un point crucial qui risque d'alimenter les tensions, à la veille d'une «journée noire» organisée ce jeudi 10 novembre.

«Il ne reste que la grève», lance donc le syndicat La Base ce mardi, expliquant sur les réseaux sociaux avoir été reçu «avec mépris» par les directions des deux départements métro (MTS) et RER de la RATP. Ces dernières ayant «balayé d'un revers de main nos revendications légitimes», peut-on lire encore.

Dans un communiqué diffusé ce mardi 8 novembre, l'ensemble des syndicats de la RATP évoquent «l'urgence d'augmenter la grille des salaires des conducteurs du métro et du RER bloquée depuis plus de dix ans», et ce, «dans un contexte inflationniste sans précédent», et déplorent que les directions «n'aient eu la volonté de désamorcer le conflit du jeudi 10 novembre».

Un conflit qui peut s'inscrire dans la durée

Eux assurent pourtant avoir «fait connaître les revendications de la catégorie Conduite depuis plus d'un mois», et regrettent donc que la direction de la RATP «décide de les ignorer [...] ouvrant la porte à un conflit social pouvant s'inscrire dans la durée». Ce jeudi, ils prévoient une «journée noire», pour laquelle ils se disent prêts à atteindre le «zéro métro, zéro RER».

Le risque en effet est de voir s'installer une mobilisation sociale qui court dans le temps, alors que les journées de grève organisées depuis la rentrée scolaire – notamment le 29 septembre, le 18 octobre ou encore le 27 octobre – ont finalement eu assez peu d'effet, peu suivies dans les transports en commun.

Et si pour l'instant, les agents mobilisés ne comptent «pas repartir en grève dès le lendemain», ils souhaitent tout de même frapper fort ce jeudi, jou à l'issue duquel ils «décideront des suites à donner», assurant que «la RATP endossera seule la responsabilité» de cette mobilisation auprès des usagers et «les conséquences de son mépris envers la catégorie conduite».

A la rentrée 2019, après quelques grèves à l'automne, les syndicats – mobilisés contre la réforme des retraites – avaient finalement décidé de faire une grève «illimitée» durant tout le mois de décembre, paralysant profondément le trafic dans les transports en commun franciliens

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