Calquée sur le modèle de celle lancée en 2016 à Saint-Denis, une Maison des femmes a ouvert ses portes ce vendredi à Grenoble (Isère).
A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ce vendredi, la Maison des femmes Grenoble Alpes a officiellement été lancée. «Il y avait urgence» à ouvrir ce centre d’aide et d’accompagnement pour les femmes victimes de violences, a estimé le docteur Anne Angotti.
Directrice du centre de santé sexuelle d’une clinique de Grenoble, cette dernière a été porteuse du projet aux côtés de deux autres gynécologues, les docteurs Camille Lesne-Véran et Pascale Hoffmann.
Dans cette Maison, les femmes pourront consulter des professionnels de la santé tels que des gynécologues, des kinésithérapeutes, ou encore des sage-femmes. Elles pourront également être reçues par des professionnels du psychosocial tels que des psychologues, des psychiatres, ou des travailleurs sociaux, et participer à des groupes de parole et des ateliers psychocorporels.
Des associations partenaires prendront le relais s’agissant de la question du logement et de l’accès aux droits.
Une unité sur les mutilations sexuelles
En outre, la Maison des femmes de Grenoble prévoit dans les prochains mois la possibilité de recevoir des plaintes, avec la mise en place d’une permanence de la police municipale. Pour l’heure inexistante dans l’agglomération grenobloise, une unité sur les mutilations sexuelles verra par ailleurs le jour à l’horizon 2023.
Lancée dans un lieu transitoire, la structure déménagera début 2024 dans un pavillon du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble, auquel elle est rattachée.
Selon des chiffres communiqués par la préfecture, en Isère, les signalements de faits de violences sexuelles ont augmenté de 28,42% entre septembre 2021 et septembre 2022.