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Orthographe : la baisse progressive du niveau des élèves de CM2 se confirme en 2021

Grâce à une dictée identique donnée aux enfants des classes de CM2 en 1987, en 2007, en 2015 et en 2021, une détérioration du niveau a pu être constatée. [MYCHELE DANIAU / AFP]

Une enquête du service statistique du ministère de l'Education nationale, relayée ce mercredi 7 décembre, pointe une baisse progressive du niveau des élèves de CM2 en orthographe depuis 1987. L’analyse dans le détail a mis en lumière certaines tendances creusant les inégalités au fil des décennies.

Une étude inquiétante sur le niveau de français des enfants. Publiée ce mercredi, l’enquête de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), le service statistique du ministère de l'Education nationale, permet de constater une baisse progressive du niveau des élèves de CM2 en orthographe depuis 1987.

Grâce à une dictée identique donnée aux enfants des classes de CM2 en 1987, en 2007, en 2015 et en 2021, la DEPP a pu identifier une détérioration des résultats au cours des trois décennies, malgré un ralentissement ces dernières années.

Pour cet exercice, dont le but est d’évaluer la maîtrise de l’orthographe des enfants, le texte comportait une dizaine de lignes avec 67 mots et 16 signes de ponctuation. Le nombre de fautes relevées a été de 10,7 en moyenne en 1987, contre 14,7 en 2007, 18 en 2015 et 19,4 en 2021.

L’écart se creuse entre les bons et mauvais élèves

Entre 1987 et 2021, l’écart s’est creusé entre les bons et les mauvais élèves.

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La part d’erreurs a constamment baissé en trente-quatre ans pour les écoliers faisant deux fautes ou moins (12,9 % en 1987, 5,8 % en 2007 et 1,9 % en 2021), cinq erreurs ou moins (30,7 % en 1987, 15,6 % en 2007 et 7 % en 2021) ainsi que dix fautes ou moins (58,1 % en 1987, 36,6 % en 2007 et 21,9 % en 2021).

A l’inverse, cette proportion a largement augmenté pour les élèves de CM2 faisant 15 fautes ou plus (26,2 % en 1987, 45,7 % en 2007 et 63 % en 2021) et 25 fautes ou plus (6,9 % en 1987, 13,2 % en 2007 et 27,5 % en 2021)

L’orthographe grammaticale, à savoir les règles d’accord entre le sujet et le verbe, les accords dans le groupe nominal et les accords du participe passé, a été la principale source de difficultés.

En effet, huit des dix mots présentant un taux de réussite inferieur à 50 % nécessitaient un accord, soit avec le groupe nominal, soit entre le sujet et le verbe.

A noter également que les filles ont obtenu de meilleurs résultats que les garçons lors des quatre périodes de référence prises en compte pour cette étude. En 2021, elles ont fait en moyenne 17,7 erreurs alors que les garçons en ont commises 21,1.

Des différences marquées suivant l’origine sociale

L’origine sociale des élèves a mis en lumière des disparités dans les résultats obtenus. Pour cette enquête, la DEPP a constitué quatre groupes, du plus défavorisé (groupe 1) au plus favorisé (groupe 4).

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Cet indice de position sociale a montré un nombre d’erreurs croissant entre les enfants défavorisés et ceux étant les plus favorisés. La moyenne de fautes commises était de 15,5 pour le quatrième quart, de 19 pour le troisième, de 19,6 pour le second et de 21,9 pour le premier.

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