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Adrien Quatennens : le député LFI refuse de démissionner et dénonce un «lynchage médiatique»

Adrien Quatennens a affirmé à La Voix du Nord qu'il estimait avoir été victime d'un coup politique Adrien Quatennens a affirmé à La Voix du Nord qu'il estimait avoir été victime d'un coup politique [LUDOVIC MARIN / AFP]

Condamné à quatre mois de prison avec sursis ce mardi, le député La France insoumise Adrien Quatennens a déclaré à la Voix du Nord qu’il ne comptait pas démissionner de ses fonctions, et qu’il s’estimait victime d’un «lynchage médiatique».

Pas de démission en vue pour Adrien Quatennens, l’ancien numéro 2 de La France insoumise, qui a été condamné ce mardi à quatre mois de prison avec sursis pour des «violences» commises à l’encontre de son épouse.

«Démissionner après avoir été condamné pour un acte que j’ai reconnu créerait un précédent dangereux et ouvrirait la porte à toutes les instrumentalisations politiques de la vie privée», a-t-il déclaré dans un entretien à La Voix du Nord, première prise de parole après sa condamnation. «En citoyen, j’accepte ma sanction. Comme me l’a dit Madame la procureure de la République, il s’agit d’un "avertissement solennel". Je prends ma juste part. Mais je refuse d’en prendre davantage et de continuer à subir cet acharnement disproportionné», a-t-il ajouté.

Après sa condamnation, le groupe parlementaire LFI a annoncé la suspension du député du Nord pour quatre mois. Le député LFI de l’Essonne, Antoine Léaument, a salué une décision «importante» et «ferme». «Je crois que rarement des groupes politiques ont pris une décision aussi importante sur ce type de sujets et cela montre bien que la France insoumise est consciente des enjeux et très ferme», a-t-il déclaré ce mardi soir. Cependant, certains élus, notamment Olivier Faure ou encore Sandrine Rousseau, se sont déjà opposés à un retour du député du Nord sur les bancs de l’Assemblée nationale.

«Je respecterai la décision collective du groupe», a affirmé Adrien Quatennens. «Mais la mienne m’appartient et elle est prise : j’ai payé bien assez cher sur tous les plans. Je ne céderai pas», a-t-il déclaré. «La sanction contre moi est déjà lourde et sans précédent : j’étais coordinateur et donc numéro 2 de La France Insoumise. Je ne le suis plus. J’étais son principal porte-parole. Je ne le suis plus. J’ai été malade puis en retrait de mon activité parlementaire pendant plus de trois mois d’un lynchage médiatique incessant. J’ai reconnu une faute et j’ai été sanctionné par la justice pour celle-ci. N’est-ce pas suffisant ?» s’est-il questionné dans les colonnes du journal local. 

Adrien Quatennens a par ailleurs déclaré qu’il a probablement été victime d’un «coup politique», et notamment affirmé que des «sources concordantes» lui ont rapporté que la fuite de cette affaire dans la presse aurait été «directement orchestré[e] par le ministère de l’Intérieur».

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