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Grève SNCF : des appels pour «sauver le week-end» du Nouvel an

Le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a annoncé qu'il recevrait les organisations syndicales dès vendredi matin [Bertrand GUAY / AFP]

Alors que la grève des contrôleurs SNCF a déjà un lourd impact sur le week-end de Noël, l'inquiétude monte concernant une poursuite du mouvement pour le Nouvel an.

Pour 200.000 Français, le week-end de Noël est gâché. La grève des contrôleurs a entraîné l'annulation de nombreux trains et une menace semblable pèse sur le Nouvel an. Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, Bruno Le Maire et Clément Beaune ont tous trois appelé à sauver le dernier week-end de l'année.

Ce jeudi 22 décembre Jean-Pierre Farandou a demandé aux chefs de bord TGV de faire preuve de «responsabilité». «Pour ce week-end, c'est malheureusement trop tard [...] mais il n'y a pas de raison de punir deux fois les Français», a-t-il déclaré sur RTL.

En parallèle, sur Sud Radio, Bruno Le Maire faisait part de sa «colère» face à cette situation qu'il juge inacceptable. Le ministre de l'Economie a fait monter la pression d'un cran en exigeant de la direction de la SNCF «qu'elle trouve une solution dans les prochaines heures». 

«Je dis bien dans les prochaines heures, a-t-il insisté. C'est ça la responsabilité de la direction de la SNCF, elle a le soutien de l'Etat, elle doit trouver les voies et moyens de sortir de ce conflit».

Message reçu du côté de Jean-Pierre Farandou, qui a annoncé recevoir les organisations syndicales dès vendredi matin. Mais «je ne comprends pas cette grève», a plaidé le président de la SNCF. «Il n'y a aucun appel à la grève d'aucun syndicat [...] J'ai plus de 40 ans de maison, j'en ai vu des grèves, mais je n'en ai pas beaucoup vu le jour des départs comme ça. C'est quand même très inédit.»

«On a tout donné pour éviter la grève»

Le mouvement social a en effet été lancé par un collectif de contrôleurs organisé sur Facebook et rejetant toute appartenance syndicale. Le groupe s'est seulement appuyé sur les syndicats pour porter ses revendications et déposer des préavis.

Aucun accord avec la direction n'a été trouvé, ce qui a conduit les syndicats, excepté l'Unsa-Ferroviaire, a maintenir ces préavis. Ils fournissent donc le cadre aux contrôleurs pour arrêter le travail... tout en n'appelant pas à la grève. Cela a mené à l'annulation d'un train sur trois vendredi et de deux trains sur cinq samedi et dimanche.

«On a tout donné pour éviter la grève», s'est défendu Jean-Pierre Farandou. Il met en avant les négociations annuelles obligatoires conclues début décembre et qui ont entériné selon lui une revalorisation salariale moyenne de près de 6% en 2023 pour les cheminots. «On a même ajouté 1,5 point de plus» pour les chefs de bord TGV, a-t-il ajouté, faisant ici référence aux contrôleurs.

«On a mis de l'emploi, on a donné la garantie qu'il y ait deux chefs de bord par TGV et on a pris des engagements de déroulement de carrière», a poursuivi le président de la SNCF, qui a présenté ses excuses aux Français.

Des efforts qui devront être maintenus, voire renforcer d'après Clément Beaune. Le ministre des Transports a lui aussi le week-end du Nouvel an en ligne de mire et veut «éviter qu'on ait des grosses perturbations [...] pour le retour des vacances». Balayant sur franceinfo l'idée d'une réquisition de personnel de la SNCF, il a toutefois appelé à mener le «combat [...] heure par heure» pour «sauver le week-end prochain».

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