Deux hommes sont jugés à partir de ce mardi à Lyon, pour la mort d'Axelle Dorier, trainée par une voiture sur 800 mètres en juillet 2020.
Un procès pour comprendre l’horreur. Les assises du Rhône vont juger, à partir de ce mardi 17 janvier, deux individus, un conducteur et son passager, accusés d’avoir tué Axelle Dorier en la traînant sur 800 mètres, le 18 juillet 2020 à Lyon.
Ce jour-là, la jeune femme de 23 ans fêtait avec une dizaine de personnes l’anniversaire de ses deux frères, jumeaux, non loin de la Basilique de Fourvière. Vers 3h30 du matin, alors que les gens quittaient les lieux, un premier accrochage avait mis aux prises une voiture et un petit groupe, dont le chien venait d’être percuté.
Alors que des participants à la soirée bloquaient la voiture et d’autres véhicules qui l’accompagnaient, en attendant la police, une Golf avait soudainement forcé le passage, en percutant Axelle Dorier. Puis, elle avait continué sa route. Le corps de la jeune femme avait été retrouvé 800 mètres plus loin, gisant sans vie sur le bitume.
Le conducteur savait-il qu'AXELLE se trouvait sous sa voiture ?
Un des objectifs du procès sera de rendre compte de ce qu’il s’est passé à ce moment-là. Des témoignages indiquent en effet que la victime s’était accrochée au capot. Le conducteur, âgé de 22 ans à l’époque des faits et qui s'était présenté à la police environ deux heures après les faits, se défend de son côté en assurant ne pas s'être rendu compte qu’il l’avait percutée et ne s’était pas arrêté par peur de se faire lyncher.
La question principale à laquelle la justice devra répondre sera donc de savoir s’il s’avait que la jeune femme se trouvait sous son véhicule et s’il a volontairement continué à rouler sur 800 mètres avant que son corps ne soit dégagé, inanimé.
La famille d'Axelle Dorier parle de meurtre volontaire. «Ils n’ont laissé aucune chance à Axelle. Sa vie pour eux n'avait aucune importance», a expliqué son père à France 3.
Le procès doit se dérouler jusqu'au vendredi 20 janvier. Avec le conducteur comparaîtra le passager, poursuivi pour «non assistance à personne en danger». Le principal accusé, de son côté, est poursuivi pour «violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner», ainsi que pour «délit de fuite». Il encourt jusqu’à vingt ans de prison.
