Alors que le mouvement de grève contre la réforme des retraites de ce jeudi 19 janvier s’annonce très suivi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi la mobilisation de plus de 10.000 policiers et gendarmes.
Une mobilisation qui inquiète ? A la veille d'un mouvement d'ampleur contre le projet de réforme des retraites, Gérald Darmanin a évoqué la mise en place d’un important dispositif de sécurité jeudi, avec plus de 10.000 policiers et gendarmes mobilisés, dont 3.500 à Paris.
«Je ne sais pas s'il y aura du monde dans les manifestations de demain, à Paris comme ailleurs, mais nous nous préparons sur le fait qu'il y ait du monde», a expliqué sur RTL le ministre de l'Intérieur.
Craintes des débordements
Un important dispositif de sécurité qui s'explique notamment par le risque de débordements. «D'après les informations des renseignements, on a un petit millier de personnes à Paris qui pourraient être violents. Alors c'est soit des ultra-jaunes (des gilets jaunes radicalisés, ndlr), soit c'est des ultragauche», a-t-il indiqué.
Selon les informations d'Europe 1, les services de renseignement craignent en effet que ces personnes radicalisées essaient de détourner la manifestation du parcours prévu à Paris «pour s'en prendre aux symboles du capitalisme ou des partis politiques». Ces mêmes services tablent sur une mobilisation de 50.000 à 80.000 manifestants dans la capitale.
Une anticipation des services de renseignement logique, selon Alain Bauer, professeur de criminologie, invité de CNEWS ce mercredi. «Depuis une trentaine d'années, on a des gens qui viennent surfer sur la manifestation et qui n'ont pas grand-chose à voir avec la revendication (...) Ce sont des gens qui viennent affronter la police», a-t-il expliqué.