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Crise au PS : un congrès sous haute tension s'ouvre ce vendredi à Marseille

Le congrès du Parti socialiste est marqué par la polémique sur la réélection d'Olivier Faure à la tête de l'organisation politique. [EMMANUEL DUNAND / AFP]

A partir de ce vendredi 27 janvier et jusqu'à dimanche, à Marseille, le Parti socialiste organise le 80e congrès de son histoire. Une édition qui s'annonce particulièrement houleuse compte tenu des différentes polémiques liées à la réélection d'Olivier Faure au poste de Premier secrétaire du parti.

Un rassemblement dans un climat particulièrement néfaste. A partir de ce vendredi 27 janvier à Marseille (Bouches-du-Rhône), le Parti socialiste lance le 80e congrès de son histoire.

 

L'événement est organisé afin d'élire officiellement le Premier secrétaire du parti, les délégués fédéraux étant invités à voter pour leur futur représentant. Mais s'il aurait pu donner un nouvel élan à une organisation politique en perte de vitesse, ce congrès se déroule dans une période de crise, marquée par la réélection contestée d'Olivier Faure au poste de Premier secrétaire. 

 

En effet, la victoire du député de Seine-et-Marne, le 20 janvier dernier, a été vivement attaquée par son adversaire Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen (Seine-Maritime). Ce dernier a évoqué des suspicions de fraude lors du vote, s'appuyant notamment sur la diffusion de troublantes vidéos, contribuant à alimenter cette polémique.

 

Pour tenter d'endiguer une crise prenant de plus en plus d'ampleur, un huissier s'est rendu le 23 janvier dernier au siège du PS à Ivry (Val-de-Marne), à la demande du parti, qui a «souhaité se prémunir de toute suspicion de fraude».

 

La direction socialiste a même lancé une opération de «transparence» en présentant à la presse tous les PV et les résultats, fédération par fédération. 

Deux camps qui s'opposent 

Au-delà de leurs divergences politiques, les deux candidats sont désormais opposés par leurs versions de cette polémique. En effet, Nicolas Mayer-Rossignol n'a cessé de contester les résultats, persistant à dire que «la fraude» et les «irrégularités» constatées avaient altéré «la sincérité du scrutin». Ce dernier a même, pour certains, dépassé les bornes en affirmant sur le plateau de France 5 que si de tels «scrutins étaient organisés» pour n'importe quelle élection locale ou nationale «nous serions en prison». 

 

Le maire de Rouen a ainsi exigé que la commission de récolement, sollicitée pour recompter les votes, puisse «terminer son travail». Selon lui, la tâche de cette instance a été «interrompue» par la direction du parti avant d'avoir examiné toutes les irrégularités. Si ses demandes ne sont pas entendues, Nicolas Mayer-Rossignol a prévenu lors d'une conférence de presse qu'il serait prêt à saisir la justice

De son côté, Olivier Faure n'a cessé de réfuter les accusations portées à son encontre. Dans un courrier daté du 25 janvier le député s'est adressé aux militants du PS. Reconnaissant des «moments difficiles», il a souhaité, dans sa lettre dévoilée par nos confrères du Figaro, faire du congrès de Marseille un rendez-vous primordial pour «donner une direction» et «une orientation claire» au Parti socialiste. 

 

Une cinquantaine de responsables départementaux ont eux appelé, dans une lettre ouverte, à «reconnaître» l'élection d'Olivier Faure. «Nous refusons qu’une lutte de pouvoir au sein de notre parti brise notre union et nous ridiculise aux yeux de tous», ont-ils déclaré. 

 

Quelles solutions ? 

 

Si Nicolas Mayer-Rossignol semble intransigeant quant à ses accusations, Olivier Faure a d'ores et déjà exclu «un nouveau vote». Afin de trouver une solution plus viable, l'élu de Seine-et-Marne a proposé au maire de Rouen et à Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) et éliminée au premier tour de l'élection, les postes de premiers secrétaires adjoints. Une proposition qui a été déclinée.

 

 

Lors d'une rencontre entre les trois candidats le 23 janvier dernier, Nicolas Mayer-Rossignol a également refusé la proposition d'Olivier Faure de faire de lui la tête de liste aux élections européennes de 2024.

 

Au cours de cet entretien, le maire de Rouen et Hélène Geoffroy ont demandé l'organisation d'un directoire. Une idée qui n'a pas été partagée par le potentiel futur Premier secrétaire du Parti socialiste. 

 

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